Pourquoi se (c) taire ?
Après sept ans recluse dans une communauté religieuse, coupée du monde et dressée contre sa famille, il fallut à Agathe des années avant de comprendre les dérives sectaires auxquelles elle fut soumise. Aujourd’hui, sauvée, aidée par l’amour de son mari, elle ressent le besoin de témoigner.
Elle vous propose d’être acteur de la naissance de son livre en l’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus son livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
« Votre témoignage est important. Vous abordez les choses depuis plusieurs angles de vue. (…) Au-delà de la dimension psychologique de l’emprise, il y a l’aspect structurel de l’emprise, lié à l’institution ». Outre ces encouragements d’un avocat spécialiste des dérives sectaires, mon témoignage est un moyen de réhabiliter ma dignité, de dire haut et fort qu’on a voulu me tuer de l’intérieur et que je suis finalement plus vivante que jamais depuis que j’ai compris les mécanismes de l’emprise sectaire. Je veux dénoncer les paradoxes d’une idéologie qui prône l’amour en instillant la haine de l’entourage… et de soi-même. Pour les victimes qui ne peuvent se reconstruire, pour les familles, je veux montrer qu’une issue heureuse est possible.
Ce récit est aussi le fruit d’une histoire d’amour, le vrai, notre bébé en quelque sorte. Être portée par un mari qui a toujours cru en moi, poser ensemble des mots sur ce passé a participé de la construction de notre couple, écrire fut un acte libérateur.
Extrait
Il fallait qu’on me cache, car mes parents risquaient de réagir avec beaucoup de virulence et ils ne devaient surtout pas contrecarrer les plans de Dieu. Deux jours plus tard, nous prîmes la route, telles des fuyardes, pour Mortain. Je me revois dans la voiture, terrorisée. Malgré ma peur je me répétais que cela allait bien se passer, car je serais entourée uniquement de personnes gentilles, car chrétiennes. Yvette ne répondait pas à l’expression de mes craintes, elle était contente, elle priait – les charismatiques aiment bien prier l’Esprit saint par onomatopées indescriptibles. Cela s’appelle prier en langue. Quand on ne sait pas quoi dire à Dieu, mais que l’on veut être en communion avec lui, on prie de cette façon. Yvette était rayonnante, sa fille de quatorze ans était avec nous.
(…) Nous nous appelions tous frères et sœurs. Selon le fondateur, la communauté était notre mère.
Dieu était pour moi synonyme de gentillesse et à ce titre j’étais persuadée d’être accueillie dans une ambiance bienveillante. Mais le sourire n’était que de façade. J’ai pu rapidement me rendre compte que c’était exactement pareil qu’à l’extérieur, si ce n’est pire, car nous étions enfermés les uns avec les autres. Pour moi c’était inconcevable, d’autant qu’à la chapelle lors des prières spontanées, chacun implorait Dieu pour qu’il lui ouvre son cœur, qu’il devienne bon. Dans les espaces collectifs on ne me regardait pas, on ne me parlait pas, juste quelques anciens riaient et parlaient entre eux. Dans les couloirs j’ai vite croisé plusieurs têtes baissées.
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.