Progrès et paix durable dans le monde – Rêve d’un philosophe ou espoir réalisable ?

de Jean-Claude Kazadi Tshileta

Le XXe siècle écoulé est parfois qualifié d’une époque de folies meurtrières, mais notre siècle actuel ne peut pas encore se targuer de faire preuve de sagesse, car nous avons l’impression qu’il suit les traces de son prédécesseur. Selon Kant, l’homme devrait non pas se contempler dans son état futur, mais s’engager laborieusement dans l’espoir de faire advenir ce qui n’est pas encore réalisé, l’état de noble paix.

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Cet ouvrage est inspiré par la pensée politique de Kant, caractérisée par le souci d’aider à l’instauration de rapports pacifiés entre les hommes dans le monde d’une part, et par l’observation de la scène mondiale telle qu’elle se présente devant les yeux à ce jour d’autre part. Réfléchir n’est pas un acte de repliement sur soi, mais plutôt une démarche communautaire. C’est ouvrir sa pensée à celle des autres afin d’apprendre d’eux ce que l’on a vu et ce que l’on n’aura pas vu assez. C’est seulement dans cet élan d’idées partagées que la pensée générale se développe dans l’histoire, contribuant ainsi au bien de l’humanité dans son ensemble.

Au centre du débat que soulève cet ouvrage se trouve la question : y a-t-il vraiment un sens assignable à l’histoire générale de l’humanité ? En effet, dans le cadre de la pensée politique de Kant, cet ouvrage est un regard porté sur l’ensemble des questions relatives à l’avancement de l’histoire de l’humanité vers ses buts essentiels, lesquels seraient décidément de l’ordre politique et éthique : une société organisée capable d’administrer universellement le droit comme passerelle vers la préparation des hommes à s’élever jusqu’à la dimension d’une République des êtres raisonnables qui, reliés les uns aux autres par la loi de la liberté, se traitent tous comme des fins en soi, et jamais comme de simples moyens.

Et pourtant, il se constate que les initiatives humaines qui s’inscrivent dans le grand élan du progrès semblent nous apporter autant de bien que de mal, mais que le plus grand problème n’est pas tellement cette ambivalence. Ce qui pose problème, plus que les guerres passées ou actuelles, c’est l’armement croissant du monde qui dénote des préparatifs toujours nouveaux en vue d’une nouvelle guerre à venir. Comment alors s’y prendre ? Kant en son temps nous livrait des solutions intéressantes, mais à vrai dire, il ne faisait qu’ouvrir un débat où chaque sujet agissant dans l’histoire, chaque entité socio-politique est désormais appelée non seulement à se positionner, mais à évaluer son engagement laborieux dans la promotion du bien universel de l’humanité au sein d’un monde commun.

Dans une époque où nous vivons le retour à la guerre comme moyen de droit, cet ouvrage, de par le débat qu’il soulève, peut inspirer à tout lecteur sans distinction, une nouvelle prise de position, et surtout un engagement renouvelé en faveur de la pacification des rapports entre individus, mieux encore entre peuples et nations.

Extrait de  Progrès et paix durable dans le monde  –  Rêve d’un philosophe ou espoir réalisable ?  de Jean-Claude Kazadi Tshileta

« « L’état de paix n’est pas un état de nature, lequel est au contraire un état de guerre. Celui-ci s’il n’est pas toujours une ouverture des hostilités, en est au moins la menace permanente. C’est pourquoi il faut que l’état de paix soit institué »¹.
En premier lieu, notons le point de correspondance entre l’état de nature et l’état de guerre en opposition avec l’état de paix qui réclame son institution juridique. Kant est ici continuateur de Hobbes, il hérite de sa définition de l’état de nature selon laquelle, l’état de nature n’était pas seulement un état de guerre ouverte, mais aussi celui des menaces permanentes, car la guerre à en croire ce dernier ne consiste pas seulement dans la bataille, ou dans l’acte de se battre, mais dans un espace de temps où la volonté de combattre est suffisamment connue; et c’est pourquoi, pour la nature de la guerre, il faut prendre en considération la notion de temps².
Alors, l’état de guerre n’est pas réductible à une ouverture des hostilités, il est une tendance, une disposition permanente à combattre, une sorte de guerre en devenir ou en puissance avant de se matérialiser dans une guerre en acte. Cela veut dire que l’homme n’est pas un être désarmé, voilà qui dévoile, sous un certain angle, le caractère naturel de la guerre, mais quand bien même la guerre serait un fait de nature, elle demeure non justifiable, car le devoir que prescrit la loi morale réclame que soit forcément instituée la paix.
En second lieu, puisqu’il s’agit d’un état de liberté sauvage et sans limites, un état où chacun n’en fait qu’en sa tête, et partant, un état d’anomie où quelque chose d’extérieur qualifiable de « mien » dans le sens qu’il me serait attribuable, pourrait m’être enlevé au même moment par un plus fort, notamment en l’absence d’une justice publiquement distributive; de ce fait, la sortie d’un tel état non-juridique se veut un impératif afin d’entrer dans une société civile où tous se soumettent aux lois communes 130. Et c’est seulement à cette condition que la réalisation de la liberté extérieure serait envisageable.
Remarquons que Kant parle de l’état de guerre entre individus, alors que pour Rousseau la guerre n’est donc point une relation d’homme à homme, mais une relation d’État à État, relation dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats ; non point comme membres de la patrie, mais comme ses défenseurs.
Pour reprendre le fil conducteur du discours, reste que l’objectif, pour mettre fin à un état de liberté déréglée, est de se donner des moyens à cette fin, il devra être établi, en fait, les conditions sous lesquelles l’état non juridique se trouverait dans l’impossibilité de poursuivre son libre cours, d’où la nécessité d’une constitution civile appropriée, staatbürgerliche Verfassung qui est un pactum unionis civilis, car seule l’union civile par la voie des lois communes de contrainte pourrait honorer le devoir de réalisation de la liberté extérieure.
Mais, puisque le même état de nature sévit aussi entre les Etats, dans la mesure où l’antagonisme inévitable qui régnait entre individus particuliers à l’état de nature se déplace également sur ces corps politiques, les poussant à se causer de manière analogue aux individus particuliers, des maux qui font leurs calamités, alors, l’effort de se tirer d’un tel état d’anarchie se conjugue non seulement à l’échelle intérieure, mais aussi extérieure. La sortie par les Etats d’une condition d’injustice devrait honorer le chiliasmus propre à la philosophie, c’est-à-dire, l’espoir d’un état de paix fondé sur un grand corpos politique internationaliste. »

¹ KANT, Emmanuel. Vers la paix perpétuelle. Par Laurence Hansen-Love, Paris, Hatier, 2013, p.17.
² HOBBES, Thomas. Léviathan. Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile. 1ère partie, traduit par M. Philippe Folliot, version numérique, p.113.

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