RÉSILIENCE

C’est la vie, qu’on le veuille ou pas

de Jean-Louis Latsague

Il n’y a de vérité que celle qu’on aura expérimentée, il y a trop de sollicitations extérieures, de perceptions subjectives et de situations fabriquées accrochées à cette vérité. Il y a surtout des concepts érigés en vérité absolue, ce qui me dérange lourdement. Malgré le célèbre « mentir vrai » qui libère l’auteur, et ça, j’aime beaucoup, j’ai tenté de suivre la voie de ma vérité, de mes vérités. On ne peut savoir qu’en acceptant le risque d’être soi-même, authentique dans ses actes et ses pensées. Honnête en un seul mot, avec soi comme avec les autres.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un bel accomplissement. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus. Merci à tous pour votre soutien dans la réalisation de ce beau projet !

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Mon histoire n’est pas là pour faire briller un événement ou un individu. Mes motivations furent d’abord des réactions, parfois vives. Donc si je n’essaie pas, je ne saurai jamais si je peux réussir. Si j’abandonne, j’aurai peut-être raté l’occasion de ma vie. Quand on cherche quelque chose, une rencontre ou un job, il est assez exceptionnel qu’on l’obtienne comme on peut l’imaginer à l’origine. Cela vient d’un autre domaine, mes choix sont des conséquences.

On peut donc ralentir ou faire une pause, mais renoncer : jamais ! Le chagrin n’exclut pas l’espoir et rares sont ceux qui portent les stigmates de ce qu’ils sont vraiment. Comment pourriez-vous savoir qui je suis ? C’est tellement éclectique et vaste que j’ai du mal à le formuler pour moi-même.

Extrait

Le propriétaire du ranch et Edmond, l’animateur principal du club Léo Lagrange, m’avaient octroyé un boulot, une chambre assez simple mais complète au dessus des box et à côté du fenil, un lieu de calme et une activité qui m’offrait un répit inespéré dans l’agitation de ma vie. Il y avait très souvent des stages de gens venant de toute l’Europe. Edmond avait dit devant moi que je saurais bientôt monter assez bien pour accompagner les promenades. Un futur qui m’enchantait déjà. Et pouvoir partager les repas avec les stagiaires, la plupart des jeunes femmes venus de Hollande, d’Angleterre ou d’Italie allait me procurer bien des surprises. Tout s’était déroulé si vite, si facilement que c’est imposé une idée dans mon cœur, bien avant que ma tête n’accepte que je ne me trompais pas. J’étais protégé par mon ange gardien, et j’ai vu l’instant d’un éclair les yeux rieurs de ma Clarie. Les larmes aux yeux, j’ai souri malgré la présence des élèves d’Edmond pendant que je maniais la fourche et la brouette pour évacuer le fumier des box.

Chaque jour que Dieu fait, j’emmenais Furie pour sa promenade sous les grands pins. En revenant un matin de grand vent, le Mistral est omniprésent en Provence, Edmond m’attendait devant le box. Il m’a conduit dans la réserve qui servait de dépôt pour les selles et les licols, les étriers et toutes les brosses, les cures-pieds et autres outils pour soigner les petits biquets montés régulièrement.
– J’ai vu que tu manques encore d’assurance pour monter avec tranquillité, mais tu vas venir en début d’après-midi un jour sur deux à la reprise. Installe une selle sur le trépieds de bois, monte dessus et dis moi comment tu te sens.
Edmond montrait du doigt une rangée de selles accrochées à une poutre le long du mur. Sans savoir pourquoi, ou plutôt sentant que la légèreté et le confort seraient bienvenus pour Furie, j’ai spontanément opté pour une petite selle ronde, sans rebords comme les camarguaises, et je l’ai essayée. Rouge et blanche, elle me plaisait autant pour son confort que son esthétique.
– Tu n’as pas hésité, c’est celle de Furie et son ancien propriétaire. Enfin, son ancien … bon, on en reparlera sûrement, c’est la tienne. Je vais la porter chez le bourrelier pour une petite révision mais à mon avis, sauf un peu d’entretien et de lustrage, elle est presque neuve. Nous sommes jeudi, je t’attends mardi à la carrière, avec Furie sellée, pour la reprise après déjeuner.
– Oh merci Monmon !
Tout le monde l’appelait par son surnom … je me suis précipité pour le prendre dans mes bras et danser sur place. Il rigolait en claudiquant sur sa prothèse. Doucement, il s’est écarté et m’a fixé dans les yeux.
– Tu es fait pour ça, les chevaux t’aiment bien, toi tu les aimes. Je n’ai pas de fils mais c’est ce que j’aurais fait pour lui sans hésiter. C’est une selle anglaise.
Mardi quatorze heures, je suis devant la barrière de la carrière avec Furie tenue par les rênes, mes bottes sont lustrées et graissées. Nous avons travaillé « la brouette », l’assise quand on est au petit trot, la tenue du cheval devant un obstacle qu’il refuse, la direction sans regarder les rênes et les étriers. Edmond souriait, corrigeait dans l’instant un déséquilibre, une position d’assise. À la fin de la reprise, les autres élèves, toutes des nanas, sont venues autour de nous.
– Ça fait longtemps que tu montes ? À quel âge as-tu commencé ? Comment t’appelles-tu ? Les questions fusaient de toutes parts, je n’avais qu’à peine répondu à l’une d’elles que déjà une autre arrivait.
– Il commence, répliqua Edmond par dessus les têtes. Ce sera un très bon cavalier rapidement, mon Loulou. Allez les filles, aux box.
Je suis sorti le dernier de la carrière, refermant la barrière sans descendre de ma monture. Edmond était en tête et s’était retourné sur sa selle pour m’observer. J’avais un petit chatouillement au cœur, il m’avait appelé en public « mon Loulou ». Droit sur ma selle, je suis passé devant tout le monde, bien décidé à poursuivre l’entrepris sans me laisser distraire. J’avais trois cours par semaine, un boulot sérieux devant moi et enfin, j’étais de quelque part sans que je ne rencontre un jugement sur mon origine, mon nom ou ma façon de m’habiller. Je ne savais pas encore comme la vie peut être dure, comme il faut s’accrocher pour survivre, pour être fidèle à ses choix.

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