Un livre sorti tout droit d’une tête où parfois la réalité se mélange avec la fiction. Tout a débuté un dimanche après-midi assis dans mon canapé. Ne sachant pas quoi faire, j’ai imaginé une petite famille de français comme on en croise tous les jours. Famille qui rencontre le couple présidentiel Macron au hasard de leur vacances et s’adresse à eux en oubliant totalement les conventions sociales.

La volonté est de faire rire, en mélangeant un soupçon d’histoire et de décalage de classe sociales, au rythme de saynètes dignes d’une bande dessinée pour le plaisir je l’espère d’un public adulte.

Et pourquoi le couple présidentiel ne pourrait-il pas prendre l’apéritif autour d’un barbecue avec monsieur et madame tout le monde ?

Extrait

Par chance, le chauffeur veillait au grain et il eut le temps de s’interposer entre Madame Macron et la nouvelle catastrophe. Ce héros pour toute récompense reçut l’aéronef fou dans le postérieur. Sa dignité en prit un coup. Ce dernier incident signa la fin de la journée plage. L’amour propre du chauffeur étant blessé, tout comme le brushing de Madame Macron qui avait perdu toutes raisons d’exister à la première pelletée de sable, plus rien ne pouvait permettre de qualifier cette journée de délicieuse. Le repli se fit de lui-même et presque sans regret. Seul Julien trouvait que l’on s’amusait beaucoup plus que d’habitude à la plage, surtout avec tous ces gens tout nus.

Stéphane et Monique, navrés de l’incident du cerf-volant, proposèrent au couple présidentiel de les accompagner au camping afin de prendre part à un apéritif dînatoire et de souffler les bougies de Julien. À la guerre comme à la guerre, le couple Macron assumant leur décision, accepta l’invitation. Après tout, que pouvait-il leur arriver de pire ? Le convoi prend donc le chemin du camping. Afin de faire entrer le couple présidentiel dans le camping sans qu’ils aient à payer un supplément, il a été convenu que tout le monde se grouperait dans la voiture de Stéphane. Il est certain que des journaux à sensation auraient payé cher pour obtenir un cliché de Monsieur et Madame Macron accompagnés de leur chauffeur entassés à l’arrière de la Skoda avec Julien sur les genoux du chauffeur.

Une fois à l’emplacement, les choses se mettent tranquillement en place. Durant ce temps, Julien s’était rendu au bloc sanitaire et en revenait avec un invité : « Regardez j’ai retrouvé le monsieur tout nu de tout à l’heure ! ». Traduction : Julien avait rencontré Bernard aux toilettes.

—

Madame Macron, qui adopta la stratégie de la course de relais avec son époux récupéra le témoin, pour ne pas dire le bébé : « Connaissez-vous l’origine de ce monument ? Pour quelle occasion a-t-il été érigé ? » De mon point de vue, cela fait déjà deux questions de trop pour espérer obtenir une réponse censée. La petite mère Pilepoil prit le temps de réfléchir environ deux longues secondes : « Je sais pas… Parce qu’il y avait de la place ici ? Ou alors que personne n’en voulait ailleurs, car ça faisait de l’ombre aux tomates des voisins ».

Madame Macron, pour laisser son époux récupérer, prit le troisième relais de cette course folle : « C’était le fleuron de l’exposition universelle de 1889. Elle a été l’ambassadrice de la capacité industrielle et de l’ingénierie française. On y a installé le premier ascenseur de la marque Otis ».
Monique pensant faire remarquer à Brigitte qu’elle faisait erreur et qu’elle en savait des choses : « 1889 c’était pas la révolution française plutôt ? Là où les gens couraient sans culotte ?!
Madame Macron, rechargée par l’énergie de l’ignorance, poursuivit sa défense de cette période marquante de l’histoire de la capitale : « Très chère, la Révolution française, c’était en 1789. » L’exposition universelle a eu lieu 100 ans plus tard. Le pays qui accueille l’exposition fait étal de son savoir-faire dans différents domaines. Elle a lieu tous les cinq ans, et chaque fois dans un pays différent”.