J’ai écrit ce livre avec mon cœur et mes tripes, pour partager mon expérience de vie, témoigner que la mort est un passage et non une fin. Mon souhait le plus cher est d’apporter du réconfort et de l’espoir aux personnes en deuil. Le corps est un hôte pour notre âme et lorsque le souffle quitte notre enveloppe terrestre, l’âme continue son voyage. J’ai choisi de raconter mon histoire de façon chronologique. Comment, en vivant le drame du départ d’un enfant avant ses parents, nous pouvons renouer avec cette force de vie qui est présente en chacun de nous, la laisser reprendre vie en nous.

Mon intention est de témoigner de mon chemin de reconstruction : quelles ont été les étapes d’un retour à la vie, un changement de regard sur la vie et sur la mort, une transmutation de la souffrance en lumière. Je partage également les signes et les messages reçus de nos enfants, essentiellement d’Arthur, qui nous montrent qu’ils sont toujours présents à nos côtés, mais d’une autre façon. Nous les retrouverons quand nous franchirons le passage et ce seront de joyeuses retrouvailles.

Je vous invite à me suivre sur mon chemin de retrouvailles…

« Ne pas se laisser envahir par la souffrance tout en vivant sa peine jusqu’à la résilience, voilà qui a forcé mon admiration tout en touchant mon coeur à la lecture de ce livre.
Merci Evelyne pour ce témoignage de vie sur la mort qui va aider beaucoup de gens à mieux vivre la mort d’un proche, tout particulièrement celle de quelqu’un qui nous est « chair » et ultimement à faire la paix avec notre propre mortalité.» Arouna Lipschitz – Philosophe – Enseignante spirituelle de la Voie de l’Amoureux (voiedelamoureux.com)  – Réalisatrice (lanostalgiedelailleurs-lefilm.com)

Extrait de Un chemin de retrouvailles par Evelyne Biyick

2016
«Il est temps.»

«Cette année démarre avec une nouvelle énergie. Je commence à bénéficier de tout ce que j’ai entrepris l’année dernière. Responsabilité, respect de moi, enthousiasme et gratitude. Je me sens de plus en plus en contact direct avec Arthur et avec mon âme. Mon intuition se développe. J’entends les mots « il est temps » et « doucement ».

C’est toujours complexe de me sentir entre deux mondes en même temps. Je suis bien présente sur cette terre, dans ce corps de chair et de matière. Je suis aussi présente dans le monde qui est celui d’Arthur maintenant. Je ne sais pas vraiment comment est ce monde-là, mais sa présence invisible est suffisamment intense pour que je puisse le rejoindre et partager sa vie. L’enjeu est de trouver l’équilibre, afin d’être en harmonie.

Je me sens comme une équilibriste, sur un fil, parfois au bord du gouffre, suspendue entre ciel et terre. Fragile et forte à la fois. Prête à m’effondrer, à m’éclater en mille morceaux, à l’image de mon cœur brisé. Et parfois, je me sens portée par cet amour qui est capable de transcender le chagrin en une explosion de joie. Ces aller-retours sont épuisants. Et toujours ces larmes, qui parfois me submergent, sans prévenir. Je laisse faire.
Malgré tout, je sais au fond de moi que ton départ, Arthur est la porte qui m’ouvre le chemin de la libération. Cette année sera jalonnée de merveilleux signes.

Arthur va souvent se manifester auprès des médiums qui participent aux rencontres dans les associations. Et puis il continue ses blagues à la maison, en déplaçant des objets et en jouant avec l’électricité.

Cette année, je poursuis ma formation en CNV et cela va grandement contribuer à me libérer de mes fausses croyances, de mes conditionnements afin de prendre la pleine responsabilité de ma vie et de poser des actions qui me permettront d’aller mieux. Je comprends mes besoins d’authenticité, de partage et de connexion avec les autres. Cela éclaire mes difficultés à vivre dans ce monde de compétition, de comparaison qui ne me correspond pas.

J’apprends l’empathie envers moi-même, et ce n’est pas une mince affaire ! J’apprends à accueillir mes émotions, sans jugements. Et les émotions du deuil sont si fortes, si changeantes, parfois même violentes. Envie de hurler, je me sens à la fois enragée, ravagée, épuisée, et encore parfois incrédule devant la réalité de cette expérience.»