Un Obstétricien Itinérant, Enfant de Fria. De l’hôpital Pechiney au CH de Bergerac 

Dr Ibrahima Sory Diallo, gynécologue obstétricien au CH Bergerac, s’est inspiré de ses expériences professionnelles vécues au cours de sa pratique obstétricale pour écrire ce nouveau livre. D’obstétricien en situation d’isolement, en zone rurale de Guinée, sa carrière le conduira jusqu’à l’obstétrique moderne, occidentale, en France. Un parcours plein de péripéties et de vicissitudes qu’il a souhaité partager avec ses lecteurs.

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Cet ouvrage, loin de n’être juste qu’une histoire personnelle ou familiale, retrace la vie et le parcours insolite, de ce petit garçon qui, depuis son Fria natal, deviendra accoucheur itinérant. De médecin de campagne au fin fond de la Guinée au médecin hospitalier en France. Une riche expérience obstétricale qui pourrait inspirer ou intéresser des jeunes étudiants, médecins, sages-femmes ou toute autre professionnel de la santé ou de la recherche, qui souhaiteraient connaitre ou vivre d’autres réalités, d’autres facettes de cette pratique obstétricale, qui nous passionne avec ses disparités.

Fria, cette ville qui a vu naître l’auteur, est, elle, bien plus qu’une simple ville. Elle abrite une culture authentique et un mode de vie unique. De part son statut de ville occidentale française implantée dans un pays en voie de développement, Fria a un impact significatif et des conséquences sur les populations locales, qui contrastent avec son ethnie originel Peuhle. L’auteur nous décrit cette réalité et souhaite la partager avec la jeune génération et les habitants de Fria, qui s’interrogent sur cette enfance faste que la ville a connue autrefois, lorsqu’elle était surnommée « Petit Paris ».

Dans cet ouvrage, le Dr. IBrahima Sory Diallo relate les énormes difficultés auxquelles un obstétricien isolé en zone rurale a dû faire face pendant sept ans. Une situation qui l’a amené à réaliser des hystérectomies chez de jeunes adolescentes pour sauver des vies maternelles, suite à de graves complications liées à la grossesse et à l’accouchement.

Un Obstétricien Itinérant, Enfant de Fria. De l’hôpital Pechiney au CH de Bergerac par le Dr. Ibrahima Sory Diallo

Né le 5 août 1963 à l’hôpital Pechiney de l’usine d’alumine de Fria en Guinée, Ibrahima fera ses premiers stages d’étudiant en médecine dans ce même hôpital. Il deviendra un obstétricien ambulant du « Petit Paris », à l’hôpital de Bergerac.

Gamin, il verra un homme pendu avec le régime totalitaire de Sékou Touré. Il sortira major de sa promotion au baccalauréat, fera de la médecine, puis de la gynécologie obstétrique.

Muté à l’intérieur de Guinée, il sera confronté à un double choc : d’abord culturel de par son ethnie, Peuhl de naissance, mais né et grandi chez les Soussous. Ibrahima débarquera au Fouta, terre de ses ancêtres et y subira l’effet de la culture occidentale importée, un mode de vie citadin, à la française. Il rencontrera aussi cette culture peuhle jusque-là méconnue, mais rêvée de son père. Il apprendra ses traditions et ses cultures. Ibrahima sera confronté à un second choc, professionnel cette fois, en se heurtant au système de santé guinéen et à son programme élargi de vaccination, « Soins de santé primaire et médicaments essentiels ».

De médecin de ville, des blocs obstétricaux et chirurgicaux, il deviendra médecin de campagne, préventionniste et dispensant des soins primaires dans les villages. Il vivra des moments de solitude et de calvaire. Il vaccinera et dispensera des soins primaires comme médecin de santé communautaire. Il redeviendra obstétricien mais, cette fois-ci, en situation d’isolement dans un hôpital rural moderne sous-utilisé, où sa principale activité sera de prendre en charge des urgences obstétricales graves. Il y réalisera des hystérectomies chez des adolescentes.
Puis, Ibrahima jouera le “pompier”, l’obstétricien sauveur  dans un autre établissement rural où il prendra part à la création et l’implantation des caisses de solidarité Muriga (mutuelles pour la prise en charge des risques liés à la grossesse et à l’accouchement) et où il combattra l’excision.
Il arrivera en France et obtiendra des diplômes interuniversitaires afin d’y travailler comme gynécologue obstétricien. Ibrahima occupera plusieurs postes avant d’atterrir à Bergerac, où il s’installera et évitera la fermeture de la maternité.

Extrait de Un Obstétricien Itinérant, Enfant de Fria. De l’hôpital Pechiney au CH de Bergerac

« Les urgences obstétricales à Lelouma »

« Pourtant, il y avait bien des urgences obstétricales, les accouchements difficiles provenant des centres de santé et des postes de santé aussi bien de Lélouma que des préfectures avoisinantes, notamment du côté de Gaoual, « Hamdallaye », enclavée au milieu des montagnes. Lélouma était plus proche et plus accessible. La patiente qui présentait un accouchement difficile était transportée en hamac par une dizaine d’hommes valides qui se relayaient. Ils marchaient pendant 48 heures, jours et nuits, avec des lampes tempêtes, portant cette femme en travail. Si la femme avait la chance d’arriver en vie à l’hôpital, elle pouvait être complétement vidée de son sang et était épuisée par un travail d’accouchement de 72 heures au moins. Je me souviens par exemple d’une patiente chez qui, lors de l’examen à l’admission, j’ai découvert une rupture utérine, son fœtus était mort baignant dans son ventre (la grande cavité). Elle était anémiée et infectée. Il fallait l’opérer d’urgence pour extraire ce fœtus mort en voie de putréfaction. Cependant, malgré son état flambant neuf, l’hôpital, ne disposait pas de médicaments adéquats, pas de consommables, pas de sang pour transfuser la femme, pas de fils de sutures (nous utilisions les fils de pêches pour les sutures que nous trempions dans une solution alcoolisée), pas de produits de réanimation, pas d’oxygène.

Fallait-il croiser les bras et laisser cette femme mourir ? Non, j’ai décidé de l’opérer pour tenter de la sauver. À l’ouverture, je me rends compte que l’utérus est fendu, nécrosé avec des tissus mortifiés et noirâtres. Quel dilemme, fallait-il laisser cet utérus ou l’amputer ? J’ai décidé de lui retirer l’utérus afin de supprimer le foyer d’infection. J’ai lavé la cavité et j’ai drainé. Quand j’avais la chance de sauver la patiente, généralement à 3 jours de l’opération, elle s’en sortait avec des séquelles, pour le reste de sa vie, n’ayant plus d’utérus : plus jamais d’enfants, plus de règles, une fuite d’urines due à une fistule vésico-vaginale, (une communication entre la vessie et le vagin qui laisse couler permanemment les urines). Ces femmes étaient condamnées à porter et à changer de protections (couches) toutes les 10 ou 15 minutes pour le reste de leur vie. Ces femmes sont le plus souvent jeunes, moins de 17 ans, primipares, analphabètes, issues d’un mariage précoce et forcé comme c’est courant dans nos villages. Quelle catastrophe, quel gâchis… Leur avenir socio-culturel et obstétrical était fichu à jamais.

Pourquoi sacrifier une telle population démunie et exclue du reste de la Guinée ? Que fait l’État ? Cette population de Hamdallaye paie pourtant l’impôt, mais n’a ni école, ni hôpital, ni route, ni moyens de communication. Il s’agit bien d’un hôpital préfectoral de référence qui manque de tout. Voilà un exemple de situations qui me causaient souvent de désolation et que j’ai vécu pendant 7 ans.

Pourquoi l’hystérectomie chez ces jeunes adolescentes ?
C’est finalement suite à plusieurs cas de décès maternels alors que je voulais coûte que coûte conserver l’utérus, malgré l’état de nécrose et de putréfaction, que je me suis résolu à leur amputer l’utérus (hystérectomie), malgré les conséquences chez une adolescente de moins de 17 ans. Il fallait supprimer le foyer infectieux pour les sauver, sinon elles mourraient par choc septique (septicémie), à 48 ou 72 heures de l’opération. Cela m’a permis de sauver pas de mal de femmes dans des conditions piteuses. »

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