« Un si lourd secret » est une fiction, mais vous pourriez reconnaître à travers ses personnages des membres de votre entourage.
C’est un roman qui s’adresse à tous public et qui traite à travers l’intrigue de différents sujets, comme l’histoire de l’art, le sport, la maltraitance animale, l’école, les relations parents-enfants et l’art culinaire.
Ce nouvel opus permettra aux lecteurs de « Ton Legs » de retrouver Blandine, Dow et Max dans de nouvelles aventures accompagnés de nouveaux personnages.
Il n’est cependant pas obligatoire d’avoir lu mon premier roman avant de découvrir le second.

Extrait

Maéva se trouvait devant son ancienne école primaire qui, avec ses enseignants, lui avait tant apporté. Pour la première fois, elle y pénétrait non pas comme élève, mais comme institutrice.
Situé dans le village d’une commune de cinq mille habitants, l’établissement avait à maintes reprises, dans les années quatre-vingt-dix, frôlé la fermeture faute d’un nombre d’élèves suffisant. Pourtant, grâce au dynamique directeur de l’époque et à son choix d’un enseignement innovant, l’endroit était devenu pionnier dans l’utilisation des outils numériques pour les cours ; de nombreux parents d’élèves avaient volontiers accepté de faire quelques kilomètres de plus pour y déposer leurs enfants, sauvant ainsi les classes d’un risque réel de fermeture ; les équipes télévisées de M6 étaient même venues faire un reportage dans cette école avant-gardiste, aux méthodes d’enseignement novatrices.
Paradoxalement, depuis, ce n’est pas le manque d’élèves qu’il fallait craindre, mais le manque d’enseignants.
Quant à Maéva, âgée d’une trentaine d’années, elle avait toujours su, aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, qu’elle choisirait ce beau métier.
Avec son mètre soixante, ses cheveux bruns et courts, elle entretenait régulièrement son corps sculpté par un passé de sportive de haut niveau.
Elle avait choisi de ne faire que des remplacements. Cela lui permettait d’avoir un regard neuf sur des classes déjà encadrées depuis quelques mois par des collègues, ce qui pourrait parfois redonner du dynamisme à l’enseignement. En outre, à ses yeux, cette décision impliquait des défis à court terme et des obligations de résultats rapides, sans marge d’erreur. Son goût de sportive pour le dépassement de soi y trouvait son compte. Le côté frustrant était quand même de laisser, à plusieurs reprises dans la même année scolaire, des élèves auxquels elle s’attachait inévitablement. Pour ce remplacement en cours d’année, elle avait au minimum trois mois devant elle ; en effet, la collègue dont elle assurait l’intérim était en congé de maternité et les grandes vacances s’annonçaient déjà, à la fin du trimestre.