Ce livre est la suite de mon premier livre « l’impasse des égarés » mais il peut se lire sans avoir lu le premier. C’est un road trip du gang de Stan Krimskell dit la main d’or à la recherche de leur ami Peter injustement emprisonné. Ils veulent se venger de leur ennemi, le colonel Hélène Laroche qui les a fait souffrir. Dans ce roman, j’utilise toujours mes références et mes anecdotes sur les arts, l’univers du vin, la gastronomie, le rock et le cinéma.

Extrait

Je sais que j’ai indéniablement tort. Je fais du mal à ma femme, je n’aime pas du tout cela mais l’amitié est un sentiment très fort dans ma personnalité. Je pars donc vers la rive droite dans le quartier du Marais. Il faut que je prenne un chemin un peu sinueux pour ne pas me faire remarquer, j’ai toujours ce satané capitaine Bonneville à mes trousses. Je prends à gauche la rue des Grands Augustins, je regarde derrière moi, il n’y a personne, mais en voyant ma cave de dégustation de champagne préférée, je décide de faire une halte pour essayer de semer mes surveillants. J’entre dans cette magnifique petite boutique puis je décide de goûter un champagne blanc de blanc d’un petit récoltant. Les patrons me connaissent très bien, je descends comme d’habitude dans la cave voûtée à l’atmosphère chaleureuse des pierres apparentes. Je m’installe au niveau de la grande table centrale en bois en choisissant mon champagne. Peu de temps après, la patronne m’apporte ma flûte bien fraîche de vin pétillant. La lumière de la cave est douce, je suis apaisé, le temps semble suspendu. Je sens les notes fleuries, après cela j’avale ma première gorgée. Le champagne blanc de blanc est fait avec du chardonnay, c’est un champagne mono-cépage très élégant à la robe dorée verte, il est très frais et léger. Il dégage des notes de fleurs blanches, d’herbes aromatiques et d’agrumes. Il accompagne les plats iodés, les fromages à pâte dure et les volailles en sauce. J’adore tellement ce champagne que je décide de commander une seconde flûte pour prolonger ce bon moment solitaire. Je réfléchis à mon ami Paul : qu’est-il devenu en un an ? Lui qui est si malin, il a peut-être pu s’échapper de Paris. Après avoir réglé mon addition, je sors du caveau de dégustation la tête pétillante. Je vérifie les alentours : personne de suspect en vue. Je continue ma marche parisienne, après le quai des Grands Augustins, je traverse le pont Saint Michel, l’île de la cité et le pont au Change où les changeurs (joailliers et orfèvres) s’étaient installés dès le 14e et jusqu’au 17e siècle. Leurs petites boutiques ressemblaient à des petites maisons, celles-ci étaient si nombreuses de chaque côté du pont qu’on ne voyait plus la Seine.