Un manuscrit intemporel, original dans l’écriture, au vocabulaire peu courant donnant un ton et un style qui me sont propres. Abordé de manière crue mais mêlant aussi une certaine retenue, comme une sorte de pudeur inavouée, traitant entre les lignes les dérives stupides et macabres de nos modèles de sociétés. Une forme de saga familiale où les protagonistes portent les séquelles du système

« Parfois Lola s’isole dans un angle mort d’une petite cour extérieure, surplombé d’un ancien pigeonnier déserté depuis belle lurette de ses roucoulants “Trembleurs de Stargard”.
Elle s’autorise cette courette, grâce aux ronflements et manque de clarté de ses gourdiflots géniteurs.
Cette petite encoignure, sans regards mal léchés, outre le passage de chiens errants, lui concède une légère brise marine.
Chatouillant les jolies ailes de son renifloire, révélant un zygomatique enchanté !
Elle se laisse alors à imaginer un vol de Quetzals venu la libérer. Lola se plaît à fantasmer également qu’elle pourrait être l’Amazone d’un de ces chiens ambulants aux ombres si puissantes et grandissantes s’élevant à l’abscisse du plus haut point culminant de ce soleil, au combien brûlant.
Avec sa monture, elle pourrait mettre en cendres la maison de son enfance.
Elle pourrait être aussi une guerrière d’antan, effaçant toute existence. »