» L’enfant ne voit pas cette vie et prie pour qu’un dieu imaginaire vienne l’améliorer. L’adulte prie pour être délivré de lui-même. Le yogi rouge ne prie plus. Il ne croit plus. Il sait, il vit et observe ce qui est. Ce qui est, est divin. L’ignorant veut toujours plus de grandeurs et ces grandeurs sont l’immensité de son ego lui cachant la vision du réel. Vivant au-delà de son ego, le sage reste en dieu dans la plus grande simplicité. Cela suffit à tout aligner et à permettre à la vie de s’épanouir en lui et autour de lui, offrant cette clarté et ce service aux personnes qui l’entourent. Sa simple présence stimule tout autour de lui l’alignement, l’équilibration, la dynamisation, la vérité. Il garde sans cesse le nom de dieu dans son cœur, le silence, le vide et la puissance vitale au fond de l’âme. C’est le réel dévot et sa dévotion est sans pareil puisqu’il soumet son mental et ses émotions en leur intimant la prière perpétuelle, la permanence de la conscience.

La perspective est immense et nous révèle la beauté de vivre en dieu. Il ne s’agit pas de se sacrifier, de se livrer à des efforts démesurés. Il s’agit de se reposer. Il s’agit simplement d’être en vérité avec la puissance vitale, d’être en accord avec l’essence vivante au fond de nous et de dire oui à ce qui est. Il s’agit d’arrêter de nous battre contre. Il s’agit de nous abandonner à la vie. Après tout, c’est sa vie à elle, pas la nôtre. C’est une vie d’extase pour soi et pour ceux qui nous entourent, une aide précieuse, un exemple, une chance, un sourire. La course aux faires et aux avoirs s’arrête enfin. Rencontrant notre nature, nous rencontrons la nature. Il n’y a plus besoin de consommer tant, plus besoin d’exiger tant. Le paradis est une vie faite de la simplicité de tomber amoureux de la vie et de sentir au fond de nos corps, au fond de nos cœurs et au fond de nos esprits, son amour pour nous. Depuis toujours, nous sommes l’amant de la vie, la fiancée de dieu. Puisse cet amour couler dans nos jours, fleurir dans nos vies. «