Ce recueil épistolaire est le fruit de notre âme, cueilli pour transcrire sur papier la profondeur de nos cœurs. Il traduit l’amour en vers, un amour que nous aurions voulu avoir et que nous n’avons trouvé que dans ces personnages. Ce recueil est également celui d’un combat. Le combat intérieur et introspectif du désespéré qui ne sait que faire de son désespoir et qui trouve au fond des charniers la lumière délicate de la Lune.

Mais s’y approchant, il a confondu la Lune avec un lampadaire. C’est un recueil que tous peuvent lire et qui se fera savourer de ceux qui voient l’invisible entre les lignes. Chaque poème est une photographie d’âme à un instant précis et les lire dans l’ordre raconte l’histoire de l’une influençant l’autre à mesure que le temps passe. Entre le bonheur et la tristesse, notre recueil vogue comme en tempête sans en trouver l’œil.

Extrait

« Je vois la Lune brillante qui m’offre un fil,

La main essuyant ma larme de crocodile

Qui aurait bien voulu tomber de mon menton

Comme j’aurais voulu tomber des airs, sans son. »

« Qui es-tu ? Pourquoi moi ? Les questions se bousculent

Dans mon cœur et ma tête à la vue de ton encre

Recouvrant cette lettre ouverte au crépuscule

Dans laquelle tu verses ta peine, ton chancre. »

« Tu verras que tes peines un jour voleront

Loin de toi, et ton cœur pourra de nouveau battre

Au rythme de nos deuils, qui en danses mueront. »

« J’aurais pu… Peut-être j’aurais dû, te parler

Mais cette guerre est faite pour et contre moi.

Aucun besoin par conséquent de t’en mêler

Sinon quel honneur aurais-je d’être ton roi. »

« Tu dis de mes deux yeux qu’ils sont trop admirables.

Je les vois maintenant dans le miroir des tiens ;

Ils ont perdu leur bleu, que tu pensais valable

De tous les compliments ; je préfère les tiens. »

« Alors je t’en supplie dis-moi « je vais rester »,

Car je ne saurais vivre la vie sans t’aimer. »