Fanny : devenir une personne

J’ai opté pour la psychiatrie en 1968, à la fin de mon internat à Paris, et j’ai commencé une psychanalyse à ce moment-là. J’ai suivi l’enseignement de Donald Meltzer au sein du GERPEN, où j’ai découvert les œuvres de Mélanie Klein, Wilfred Bion et Frances Tustin. Après une dizaine d’années à mi-temps à l’AP, j’ai poursuivi mon activité uniquement en cabinet privé.

« Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus ! »

1 407,00 de préventes
0 Days Left
Préventes :
142.12%
Objectif : 990,00
Projet abouti !
Creator
1 Projet(s)

J’ai rencontré Fanny dans un service d’endocrinologie, où elle était hospitalisée pour une forme sévère d’anorexie mentale. Encore débutant, il m’a fallu du temps pour comprendre ce qui avait entravé son développement psychique et comment l’aider à développer une pensée personnelle. L’apport de Bion, sur les attaques contre la capacité de penser, et la compréhension des troubles autistiques selon Tustin ont été essentiels dans notre travail. Ce livre éclaire notre démarche analytique et veut donner confiance aux analysants et analystes dans la possibilité de progresser, même lorsque les apparences poussent à abandonner. Le thème central est le développement de la personnalité et d’une pensée personnelle, ainsi que les obstacles liés à des exigences parentales anormales. Lorsque cette pensée est mal tolérée, l’enfant développe un surmoi pathologique qui l’enferme dans une absence de pensée. Le désir de devenir une personne demeure, mais il faut une solide alliance thérapeutique pour l’aider à se libérer de cet interdit de penser.

Extrait

« Fanny, une personne ?

La question de notre appartenance à la communauté humaine ne s’est jamais véritablement posée à la plupart d’entre nous, tant cette dimension essentielle de notre identité nous est naturelle. Nous sommes nés dans une famille humaine, nous avons grandi au sein de cette communauté, et cet aspect de notre identité s’est inscrit en nous sans nous demander le moindre effort.

Les personnalités psychotiques sont beaucoup moins sûres de faire partie de cette communauté humaine. Quand je l’ai rencontrée pour la première fois, Fanny n’avait pas l’habitude de se considérer comme une personne humaine, douée des mêmes droits et des mêmes responsabilités que les êtres humains de son entourage.

Je n’ai pas compris tout de suite, loin s’en faut, l’incroyable fossé identificatoire qui la séparait, à ses propres yeux, de ces autres qu’elle ne ressentait justement pas comme ses semblables. Fanny se vivait davantage comme une annexe de sa mère que comme une personne à part entière. Sa pensée, son avis, ses idées personnelles — si elle en avait — n’avaient aucune importance.

En réalité, elle n’avait pas de pensées personnelles : seules les pensées de sa mère, et des autres en général, avaient à ses yeux un “poids”, un sens, une réelle valeur. »

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.