Entretien avec Christophe Garda – Oublie-moi

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Oublie-moi est mon troisième roman publié, mais l’émotion demeure toujours intense lorsque je reçois les premiers exemplaires et que pour la première fois je peux commencer à en tourner les pages et à en relire les premières lignes projetant par anticipation ce que pourront être les sensations ressenties par les futurs lecteurs

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Il y a d’abord le retour des cercles proches. Ce qui ressort en premier lieu c’est « J’ai commencé à lire et je n’ai pas pu le lâcher. Je l’ai dévoré en deux jours ». Parmi les commentaires qui reviennent fréquemment : « L’intrigue est prenante et la façon dont les éléments arrivent et se découvrent tant à nous lecteurs qu’au personnage principal que l’on suit sont très intelligemment maitrisés », « Les personnages sont bien dessinés et attachants, on a immédiatement envie de s’attacher à eux ». Aujourd’hui après deux mois je commence à recevoir des retours via les réseaux sociaux de gens que je ne connais pas et leurs retours sont de même nature, preuve que l’histoire que j’ai imaginée parvient à les toucher.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

De mes expériences précédentes, j’ai appris à construire, en amont du travail d’écriture proprement dit, la structure du récit et à faire des choix : à quel moment commence l’histoire ? Comment les évènements clés vont-ils s’articuler ? Qui parle ? Est-ce un narrateur ou un personnage ? Quel est le temps du récit, au présent ou au passé ? Ensuite mes personnages existent avant de les écrire. Je fais une fiche sur chacun d’eux avec une photo. Je peux m’inspirer de personnes que je connais ou prendre de parfaits inconnus glanés sur internet, mais à tout moment du récit je peux me reporter à cette fiche et poser la question au personnage : tu ferais ou dirais quoi maintenant ? Plus le travail de préparation a été consciencieux plus l’écriture devient facile. Là, on a le plan, l’idée, les matériaux de base. Ensuite seulement on écrit une première version, un peu comme on construit le gros œuvre et la charpente d’un bâtiment. On laisse reposer quelque temps et on reconsidère l’ouvrage avec un esprit critique. Et on écrit une deuxième version en affinant ou en supprimant. Il peut être intéressant à ce moment de confronter cette version à un avis d’un tiers. Cent fois sur le métier…