Entretien avec François Cassagne – Le roi est l’aloi

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

En fait, ce n’est pas la parution de mon livre qui m’a procuré une profonde satisfaction, mais le fait d’avoir été retenu par le comité de lecture. Ce redoutable juge de paix vous reconnaît digne d’être présenté à un lectorat et par la force des choses d’être publié. Cette reconnaissance est une forme d’adoubement vous autorisant à espérer être plébiscité par les lecteurs.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les retours ont été positifs. Certains de mes lecteurs ont estimé l’intrigue solide et ses enchaînements logiques exposés dans une écriture fluide et suffisamment « vieillotte » pour rendre palpable le grand siècle.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Je ne peux que me féliciter de cette expérience grandement enrichie par une équipe réactive et imaginative. Mais cela ne doit pas occulter les efforts qu’il nous faut toujours développer pour éradiquer toutes les fautes (orthographiques et syntaxiques) pour moi insupportables dans tous les écrits et bien sûr, les miens en premier.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Je retiendrai la réflexion qui m’a été faite : « c’est un roman historique réaliste ». Je trouve cette appréciation flatteuse car je fuis toute littérature et autres fioritures de style qui souvent alourdissent inutilement la dynamique d’un récit.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Dans ce domaine je suis extrêmement méthodique. Je m’oblige à plonger par mes lectures et toutes représentations (les peintures, les dessins, l’architecture…) du grand siècle pour pallier mon handicap de ne pas être historien. C’est pourquoi, je m’applique à m’imprégner de ce que je crois être l’histoire avec un grand ou petit « H ». Enfin, je m’attache à débusquer dans cette période des faits troubles ou non résolus pour tisser un roman où la plupart de mes personnages ont existé. En définitive, mon imagination ne vaut que pour combler les lacunes historiques tout en assurant une cohérence à l’ensemble des mes écrits.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

C’est déjà fait … et en nombre, toujours concernant la même époque ! Le dernier ? Il s’intitule « Les Gonzelle de Louis XIV ». Il s’appuie sur un fait (lui aussi historique) survenu, en mars 1707, non loin de Versailles, mettant en scène, sur fond de guerre de succession d’Espagne, des personnalités de premier plan, dangereusement déterminées.