Entretien avec Juliette B. – L’hymne à la vie

Entretien avec Juliette B. – L’hymne à la vie

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

J’ai ressenti une immense joie et surtout j’ai perçu, au travers de mon cœur d’avoir eu raison et foi en moi, en la belle personne que je suis devenue au fil des années et de mon expérience de vie. Car écrire un livre, c’est une vraie aventure humaine, émotionnelle où doutes, angoisses et manque de confiance surgissent de toutes parts surtout lorsqu’il s’agit d’une biographie : La peur d’être jugée … De ne pas être à la hauteur quant au style de l’écriture surtout lorsque l’on a été longtemps, comme moi-même, le vilain petit canard boiteux, selon les professeurs, c’est-à-dire qualifiée de « nulle en orthographe ».

Un sentiment de fierté et de paix de pouvoir me dire : « Waouh, tu l’as fait ». Je me suis félicitée d’avoir eu ce courage de pouvoir écrire toutes ces choses difficiles en faisant fi de la peur du regard de l’autre, des autres.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Ce travail s’est fait en deux étapes :

* La première fois que j’ai commencé à écrire mon histoire, c’était en 2004. Je suis remontée dans mes souvenirs ce qui n’a pas été sans me bouleverser plusieurs fois. J’ai cherché à le faire éditer mais sans succès. Aussi ai-je lâché en me disant que cela n’en valait certainement pas la peine. Il faut savoir qu’à partir de 2004, j’ai continué à écrire à chaque fois que je vivais un moment particulier. Les émotions, le ressenti sont donc vivants puisque vécus dans le moment présent de l’écriture.

* Par ailleurs, j’ai un don qui me permet d’entendre « ma petite voix ». Et durant 8 mois, je l’ai entendue me dire que c’était le moment de finir ce livre entrepris, il y a plus de 16 ans. A ce moment là de ma vie, je n’en avais plus du tout envie. Mais cela a été d’une telle insistance dans ma tête, que je l’ai repris en Septembre 2020 la finalité de l’écriture. Et deux mois après, j’avais un éditeur intéressé pour l’édition. J’en étais complètement éberluée.

J’ai été beaucoup guidée par ce que j’appelle « mes anges gardiens » pour la structure du livre. Quant à l’écriture, maintes fois au cours de plusieurs nuits, j’ai entendu des passages de mon livre. Je me suis levée et j’avais un cahier à côté de moi où je notais tout ce que j’entendais. J’avais une confiance totale en cette guidance. Dans les moments où je n’avais pas le courage de décrire mes blessures profondes, je me suis sentie assistée, soutenue et portée par cette énergie de lumière, dans l’écriture pour en révéler la justesse dans les faits.

Quant aux rituels. Je n’écris jamais sans avoir de la musique en toile de fond (musiques de films de grands compositeurs) et des bougies pour que la lumière soit à mes côtés dans la vérité et l’éloquence de ce que j’expose.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Oui, cela me trotte dans la tête depuis quelques mois. Pour être sincère avant même que je ne finisse la biographie. J’aimerais écrire un récit fantastique mêlant émotions et surnaturel. Je laisse cela arriver à maturité dans mon esprit. Je me suis acheté des livres de contes pour être dans cette ambiance et je regarde beaucoup de films fantastiques pour laisser vagabonder mon imagination.

Juliette B., auteure de L’hymne à la vie, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.