Entretien avec Marie-Audrey Simoneau – Terre Mer

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

J’ai été saisie d’une grande joie, j’ai un grand amour pour les livres et que l’on puisse avoir mon texte en main sous cette forme est, en quelque sorte, un aboutissement.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Mon écriture est entre le récit, le conte, la poésie et le théâtre. Il part des histoires de deux de mes aïeules, entrelacé de mon ressenti personnel.

L’un de mes premiers lecteurs travaille à la médiathèque de Montpellier et est spécialiste des écritures caribéennes. Il m’a donné le retour suivant :  «  d’avoir vécu la lecture comme un chant, qu’il s’était laissé porté par une vague poétique et historique tout en étant touché par les deux portraits de mes aïeules, Jeanne et Reine. »

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

C’est face à la Mer que tout a commencé.

Avec l’arbre généalogique de ma famille, côté maternel et les bribes que j’avais pu glaner sur l’histoire de mes aïeules.

J’ai noirci mon carnet de notes, jusqu’à ce que le profil de leurs histoires respectives apparaissent.

J’ai fait des recherches historiques et ai demandé conseil à ma mère pour les expressions créoles .

J’en ai fait lire des bouts, j’ai réécrit, tourné et tourneboulé certains passages jusqu’à ce que la musicalité de la langue et que ces petites histoires dans la grande Histoire me semblent suffisamment cohérentes et vivantes pour que je les porte sur scène.

Cela m’a pris deux ans pour finaliser le texte et 5 ans pour qu’il naisse sur scène.