Entretien avec Marime Bouillon – Marguerite ou l’exercice du pouvoir

Entretien avec Marime Bouillon – Marguerite ou l’exercice du pouvoir

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Au moment de la parution de ce livre, j’ai connu quelques bonheurs et craintes. Le bonheur de voir un projet aboutir, la crainte qu’il ne soit pas été assez abouti. Le bonheur de partager un récit, la crainte que cette histoire soit maladroite ou blesse des personnes.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Certains m’ont parlé de personnages du livre, d’autres m’ont dit que mon écriture était agréable et accessible, d’autres m’ont demandé s’il y aurait une suite à cette histoire. J’ai été souvent félicité d’avoir su traiter ce sujet avec humour, distance et neutralité. On m’a aussi demandé si tout ce que j’avais écrit était vrai.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Cette expérience de l’édition m’a conduit à m’éloigner du texte, à trouver des mots pour le définir, à apprendre à en parler.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Ce livre d’autofiction s’articule autour de l’expérience d’un mandat d’élue dans une commune, fonctionnement et monde peu connu par beaucoup de gens. Le parti pris a été d’utiliser la fiction pour essayer de restituer l’ambiance générale du milieu politique que j’ai connu. Certains lecteurs ont dit qu’ils avaient appris des choses, qu’être élue semblait être compliquée, que cela ne donnait pas envie de vivre cela. Des personnes proches du milieu politique m’ont confié qu’ils avaient reconnu beaucoup de situations dans le texte.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

J’avais très envie dans ce texte, à partir de situations observées et mémorisées, de mettre en scène une femme impliquée, débordée par la tourmente qu’elle traverse. Je pense que cette histoire a commencé à s’écrire au début de mon mandat. Ce projet en tête, je notais mentalement beaucoup de choses. Au début du passage à l’écriture, j’ai beaucoup réfléchi au type de narration qui donnerait à la fois ce sentiment de débordement, qui raconterait une histoire sans nommer les vrais acteurs, qui évoquerait le côté public et intime d’un personnage. J’ai fait appel à une coach littéraire qui m’a donné des conseils pour construire une trame, des personnages. Et une fois que les grandes lignes du récit ont été posées, j’étais dedans en permanence. Je me suis beaucoup envoyée de sms ou de mails du boulot pour ne pas perdre une idée qui me venait. Je me déplace à vélo et j’ai toujours beaucoup écrit en pédalant. Des idées qui me viennent, comme de la poésie ou des dialogues. Mais je ne note pas toujours ces idées.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

’ai d’autres projets d’écriture en cours et des projets en attente. Comme par exemple une suite à Marguerite et l’exercice du pouvoir ; Marguerite se retrouvera mêlée par l’intermédiaire de son mari à un collectif de jardinier. Les questions du rapport à la nature, du foncier, du collectif seront abordées.

Marime Bouillon, auteure de Marguerite ou l’exercice du pouvoir, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.

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