Entretien avec Michel Le Chouf auteur de Alaric

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

La parution de ce livre a été pour moi un moment savoureux lié à la satisfaction de l’aboutissement de trois années d’écriture.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Mes premiers lecteurs ont été bien évidemment les souscripteurs à l’opération de lancement orchestrée par simply-crowd. Cela pourrait biaiser l’interprétation de la façon dont ils ont accueilli l’ouvrage car ils étaient forcément intéressés puisque ces contacts étaient principalement des lecteurs d’un ou plusieurs de mes trois précédents romans. Néanmoins, le risque était qu’ils aient pu être déçus ou surpris par ce quatrième livre comparativement à ce qu’ils avaient lu auparavant.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

J’ai été très surpris par la rapidité des souscriptions, sachant que nous avons atteint l’objectif fixé en moins d’une semaine. N’étant pas coutumier de ce type de lancement, j’étais pour le moins sceptique. La spontanéité des souscriptions était aussi liée au fait que les contacts que je vous avais transmis figuraient parmi mon lectorat. Cela avait déjà pour effet de révéler que mes précédents romans ne leur avaient pas déplu. Restait à attendre leurs réactions pour celui-ci. Je retiens que cette expérience de prévente a pour effet indéniable de densifier le lancement d’un livre, et est bien plus efficace que le traditionnel bouche à oreille.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Les personnes qui sont revenues vers moi après avoir terminer la lecture d’Alaric m’ont fait part de leur intérêt pour la façon décalée dont j’ai abordé cet épisode de l’histoire de France. Les deux points mis en avant au cours de ces échanges concernaient :

• les détails historiques réels permettant d’imaginer la vie des « petites gens » oubliés par l’Histoire avec un grand H
• une vision de cet événement différente de celle officielle, relatée par cette même Histoire.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

J’ai toujours en tête des événements dont l’histoire nous a été transmise de façon « orientée » voire parfois déformée. Je me documente donc abondamment sur un événement ciblé, étant parfois même contraint d’abandonner l’idée au terme de mes recherches. Lorsque mon intuition se confirme, j’entreprends l’écriture du roman sous l’angle de la vision des gens censés l’avoir vécu en y ajoutant une intrigue romanesque qui permet de rendre plus aisée la lecture du récit qui, sans cela, aurait l’aspect austère d’un cours d’histoire revisité.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Un autre livre de la même veine est en cours de finalisation. J’aimerais pouvoir le lancer fin 2025.

Il s’intitulera « Les fils de l’histoire ». Il a pour fil conducteur la renaissance d’une ville française entièrement détruite au cours de la seconde guerre mondiale. Ce roman suit la trajectoire de trois personnages, une femme et deux hommes, qui eux aussi tentent de se reconstruire après avoir participé ou subi cette destruction.