Entretien avec Nicole Jeanneton-Marino – Idylle à l’ombre des sassafras

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Quand mon premier roman « Idylle à l’ombre des sassafras » est paru aux Editions Maïa, j’ai éprouvé une grande satisfaction et une grande fierté d’avoir été lue par un Comité de lecture et d’être reconnue en tant qu’autrice.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les retours des premiers lecteurs ont été très positifs. J’ai reçu des coups de téléphone difficiles à retranscrire ici, même si on m’a signalé « l’élégance du style » et parlé d’ « un livre qui, une fois commencé donne l’envie pressante de connaître la suite ». J’aimerais citer un petit extrait du mail de J-P V : …« je me suis installé devant la version numérique transmise par Maïa, je l’ai lue en un après-midi et le charme est monté crescendo jusqu’à la scène de la nuit indienne ; torride mais comme innocente sous le voile léger de la poésie (…)Merci Nicole pour ce beau roman qui m’a captivé et donné l’occasion de faire resurgir des souvenirs littéraires ». 

Tous ont admiré la beauté de la couverture et « ses tons flous qui suggèrent le rêve…»

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

J’avais publié auparavant plusieurs ouvrages à compte d’auteur. Et aussi un livre à compte d’éditeur. Pourtant cette expérience d’édition a été nouvelle pour moi car je n’étais plus seule mais je me sentais soutenue par une équipe. Elle m’a permis de préciser mon propos en bénéficiant des précieux conseils de spécialistes à tous les niveaux de la création du livre et de sa promotion.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

L’originalité de ce roman, qui met en scène l’adaptation d’une Française vivant à l’étranger, provient des vies parallèles de l’héroïne, l’une, intime, désespérante, et l’autre professionnelle, enrichissante, et portée par une amitié amoureuse. Mona montre qu’à tout âge une femme peut rebondir et repartir courageusement vers une vie meilleure.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Mon travail d’écriture a été long car ce roman avait été envisagé il y a plusieurs années et n’était qu’à l’état d’ébauche quand j’ai décidé de le terminer. Il a été passionnant mais par moments psychologiquement difficile à cause de certaines réminiscences autobiographiques. 

En fait, j’ai toujours plusieurs travaux d’écriture en chantier, en même temps. J’y réfléchis le soir avant de m’endormir. Je prends des notes manuscrites sur un carnet. Grâce à l’informatique, les textes grandissent parallèlement jusqu’au moment où l’un prend le dessus et captive toute mon attention et mon temps. Alors je ne le quitte plus. J’écris l’après-midi car j’ai ainsi une plage horaire extensible jusqu’au soir, indépendante des vicissitudes de la vie quotidienne. J’ai toujours du mal à cesser d’écrire.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

J’aime faire des recherches historiques, comme pour mon livre précédent « Les Lettres de l’espoir » sur la correspondance de mes parents pendant la guerre. D’ailleurs, le projet qui semble le plus sérieux actuellement nécessitera des recherches généalogiques et une fouille acharnée dans mes souvenirs d’enfance car il concerne la vie des femmes qui m’ont précédée : arrière-grand-mère, grand-mère et mère…Ce qu’elles m’ont appris, ce que je leur dois !