Entretien avec Olivier Lusse Mourier – Le bétin

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les premiers retours furent très tendres, bienveillants, chaleureux, encourageants mais aussi très pudiques, compte tenu de mon propos littéraire. Certaines personnes proches m’ont même déclarés « Je ne te verrai plus jamais de la même manière dorénavant » – ne connaissant pas mon histoire personnelle.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

L’originalité de « Le Bétin » tient, je pense, dans la sincérité de mon témoignage et la délicatesse de mes révélations sur un sujet encore très délicat et tabou, sans en romancer le propos ni le dramatiser. Elle tient également dans l’aspect presque « magique » et surnaturel, puisque tout démarre par l’annonce de la dernière éclipse totale de soleil du siècle, qui eut lieu en 1999.

J’ai deux lecteurs masculins qui à ma grande surprise m’ont déclaré « Ça va sans doute vous surprendre mais votre livre est au final une belle histoire, un joli conte ».

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Le travail d’écriture fut assez périlleux sous différents aspects: Le premier étant les allers et retours dans le temps sur un demi siècle, sans perdre le lecteur. Et d’autre part, la complexité de révéler des faits intimes sans jugements ni complaisance.

Le travail d’écriture n’aurait pu se faire sans l’aide d’une psychothérapeute qui m’aida à structurer mes écrits pour exorciser mes aveux. Je travaillais avec elle thème par thème et au fur et à mesure de l’avancée du travail nous faisions des lectures à haute voix.