Changer le Monde de Jean-Philippe Sevilla

Je suis né à Alger en 1960. La guerre sans nom. Méditerranéen de cœur, j’ai étudié l’histoire grecque, un goût prononcé pour ce petit pays. Toute ma carrière professionnelle, je l’ai accomplie au ministère de la culture dans le domaine du patrimoine. Et les arts, surtout la littérature, ont toujours été à mes côtés. Je n’ai jamais pu m’en passer.

Je vous propose d’être acteur(rice) de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présent(e) dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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J’écris depuis si longtemps. L’écriture, c’est une manière de vivre, de désirer le monde, les autres, la nature différemment. Une manière d’accéder à une beauté, s’il en existe, qui se refuse à nous trop souvent. Une page de Balzac, d’Artaud ou d’Echenoz. Un quatuor de Haydn ou de Ligeti. Un tableau du Corrège, de Fragonard ou Pollock. Le plaisir et le partage.

 

Changer le Monde de Jean-Philippe Sevilla

Une femme, un homme ; deux hommes aussi : c’est la sempiternelle histoire d’amour, celle qui marque jusqu’à en modifier la trajectoire d’une vie. Un « rien ne sera plus comme avant » si souvent martelé pendant la pandémie de Covid. Cette dernière hante l’histoire du narrateur, infirmier en psychiatrie à Rodez où il a cru trouver l’apaisement et où il découvre Artaud, le poète maudit. C’est aussi l’histoire d’une lutte qui n’a pas cessé depuis des décennies. Lutte pour la défense d’une Nature qui disparaît lentement. C’est l’histoire de Christian, agriculteur aveyronnais qui, du Larzac à Civens et Notre-Dame-des-Landes se bat, militant de la première heure, pour préserver la terre qu’il aime, la vie qu’il veut mener. Les deux hommes vont se rencontrer au hasard d’un marché du Rouergue, s’aimer physiquement et au-delà. Rien n’y prédisposait. Mais il y eut une femme autrefois dans la vie de Christian à une époque où pour certains « changer le monde » était à porter de main.
C’était le temps du Larzac, le temps d’utopies heureuses ou malheureuses. Cette femme, Sabine, n’a pas totalement disparu. Elle aussi a son histoire à conter. Une histoire des « seventies ».

Extrait

« Récupérant assez tôt mon véhicule, me vint l’idée de faire un vrai marché, non pas mon Intermarché du coin à la va-vite, de vrais légumes de France, des produits du terroir, musarder sous le soleil du printemps, oublier mes fous.
Jusqu’à cet étal riche en fromages, miel, confitures tous plus appétissants les uns que les autres, mais assez chers comparés à l’usuel supermarché. Et comme j’hésitais sur les chèvres, cendrés, secs, pyramidaux, je croisais son regard, un bleu-gris assez clair sur un visage buriné qu’éclairait une barbe presque blanche. Ai-je interprété ? Bien entendu, mais il m’entreprit tant sur sa production, les laitages, l’affinage et autres abeilles menacées par les néonicotinoïdes, que je me laissais aller aux détails de son physique : la soixantaine bien conservée, robuste, charpentée mais pas de ventre, les rides du front et les sourcils grisonnants, l’épaisse chevelure gris-noire lui donnaient un certain impact, en résonance avec l’accent fort marqué du pays. Je tentais ma chance à l’interroger sur son exploitation, mais les clientes s’impatientaient. « Revenez en fin de marché il y a toujours des affaires ». Signe de la main, et petit sourire, tout pour que cela se grave dans ma mémoire. Je reprenais le travail de nuit et avais besoin de repos.

Trois semaines de routine plus tard je retrouvais Villefranche, mon restaurateur dans sa cuisine, pantalon sur les chevilles en compagnie d’un jeune maraîcher qu’il avait dragué sur le net, « Je voulais te faire la surprise ça ne te plaît pas ». A quoi devais-je m’attendre avec lui si ce n’est des parties de sexe à répétition. N’avais-je pas d’autre choix qu’un apéro nu chez Momo et la zone d’activité du Rouergue pour embellir mon existence ? »

  • Les étapes de la création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.