Mon roman est le premier d’une trilogie. Le thème principal est donc l’ensemble des épreuves que l’on traverse à l’adolescence et durant sa vie de jeune adulte.
Cela regroupe l’acceptation de son physique, l’épanouissement familial, les relations amicales, les changements et bien sûr, l’amour. Malgré des axes centrés sur les ruptures existentielles de notre jeunesse, les problèmes d’ados et d’adultes et le rapport à soi, l’histoire est pleine de vie, d’énergie et de positivité. Chrissie est une jeune femme pleine de vivacité, qui aime les autres sans compter et qui va surmonter des événements qui la rendront plus forte. Je pense que la plupart des gens ont pu avoir du mal à s’accepter eux-mêmes, à accepter les aléas de la vie, les bouleversements. C’est pourquoi je suis convaincue que de nombreux lecteurs aimeront Chrissie autant que je l’aime. De plus, malgré les épreuves que vous traversez dans votre vie, Complexe(s) saura vous faire voir la vie du bon côté, tout comme moi-même je m’efforce chaque jour de le faire.

Extrait

J’ai toujours rêvé d’être populaire. D’être belle, aimée, admirée. J’ai toujours envié les super jolies filles au bras des beaux sportifs. Quand je les croise dans les couloirs du bahut, ça fait un grand vide en moi. De la jalousie ? Peut-être. Mais je me demande toujours pourquoi il y a des gens qui vivent mieux que d’autres, qui sont plus heureux, plus beaux, plus riches, plus intelligents. J’ai toujours eu envie d’être quelqu’un d’autre que moi. C’est vrai quoi, quand j’avais quatre ans, je voulais être une princesse après avoir avalé tout cru les Disney, de Cendrillon, à Blanche Neige en passant par la Petite Sirène. Puis, vers huit ou neuf ans, je voulais être un vampire puisque je m’étais farci presque tous les Twilight. Enfin, aujourd’hui, à seize ans, je rêve d’être tout sauf moi-même. Ou plutôt, j’aimerais être quelqu’un d’autre.
Ce n’est pas très sympa vis-à-vis de mes parents, étant donné que ce sont plus ou moins eux qui m’ont transmis leurs gènes. C’est pour cela que je ne manifeste jamais mon mécontentement corporel en leur présence. Pour essayer de relativiser sur mon physique, je me répète intérieurement qu’il y a pire que moi. Que je ne suis pas la plus laide. Je sais, c’est pitoyable mais je n’ai pas trouvé mieux. On m’a dit que c’était le destin, le hasard. Et bien alors si vous voulez mon avis, le hasard a très mal fait les choses pour moi. Quand je me regarde en face, j’ai parfois tendance à me haïr pendant quelques instants, tant mon reflet ne me plaît pas.