DU SAUMON DANS MON SAC DE SOIRÉE

Je me suis lancée sans trop savoir pourquoi, dans l’exploration écrite d’une existence que je considérais comme « normale », puis j’ai découvert, en écrivant, que certains événements de ma vie avaient vraiment été « exceptionnels ». C’est à la mode ces temps-ci d’écrire de l’autofiction, je n’ai pas suivi cette tendance de manière consciente mais à la fin du livre je me suis aperçue que j’avais involontairement abordé ce format.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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En quittant mon lieu de naissance je me suis dirigée vers la partie lumineuse du monde, vers l’Occident. Pendant les premières années j’ai traversé des continents, des pays, des villes en essayant de trouver mon attache, sans trop savoir auxquels des mondes j’appartenais, à ma Roumanie natale que j’avais dans les veines ou au « Nouveau Monde » que je voulais transfuser dans mes veines. J’ai vécu la vie d’une émigrante de l’Est de l’Europe, le chemin rude d’une déracinée en passant de Tel-Aviv à New York, de Montréal à Cologne, de Paris à Munich, de Vienne à Bruxelles, de Berlin à Los Angeles. J’ai changé de maisons, de métiers, d’endroits avec la nostalgie de retrouver un peu de mes coins natals et de mon ancien métier d’artiste. En même temps emportée par le désir de m’adapter, de vouloir presque oublier ma langue maternelle, de me fondre dans ma nouvelle existence remplie de pièges, avec des hauts et des bas, des rencontres, des drames et des bonheurs pour mener la vie d’une vraie femme occidentale.

Extrait

J’allais habiter chez mon amie Ana-Maria, en banlieue de la ville, dans une colonie constituée de bâtisses levées à la hâte et avec peu de moyens, des logements de fortune pour migrants pauvres venus du monde entier ; des cabanons en torchis, plantés sur un sol aride et sablonneux, avec leurs toits surmontés d’énormes réservoirs destinés à récupérer l’eau d’une pluie qui ne tombait que pendant une trentaine de jours par an, rafraîchissant illusoirement l’air chargé de poussière.
Les bombardements réguliers détruisaient davantage ce petit village des immigrés légaux devenus automatiquement citoyens d’Israël, les Olim. Parfois, comme preuve d’attachement à leur nouvelle patrie, les habitants gardaient ostensiblement les vitres de leurs maisons brisées, comme autant de stigmates dénonçant l’agression étrangère. Les fenêtres d’Ana-Maria étaient également défoncées et elle les gardait ainsi, non pas par patriotisme, mais parce qu’elle n’avait pas les moyens de les faire réparer. Trois semaines plus tard, quand j’ai quitté définitivement leur maison, ses fenêtres étaient dans le même état.
La première nuit, je me suis effondrée d’épuisement sur un matelas étroit, jeté à même le sol en béton chaud, dans une pièce voisine de celle du couple. Je n’ai entendu les bruits de la petite maison que le lendemain, à travers les minces cloisons en contreplaqué qui laissaient passer le moindre son. Les ébats des deux amoureux dans leur lit qui grinçait beaucoup trop fort, le goutte-à-goutte du robinet qui fuyait dans la cuisine, le réfrigérateur qui trépidait toutes les cinq minutes, ou encore le bourdonnement, semblable à celui d’une abeille, du ventilateur accroché au plafond. Mais ce que j’ai entendu par-dessus ça a été les sifflements des roquettes au-dessus du quartier, je me suis cramponnée à mon matelas en réalisant pour la première fois que je pourrais mourir, et j’ai pensé intensément à mon oreiller resté à la maison, celui qui fleurait si bon la lavande et dans lequel j’aurais pu enfouir ma tête à jamais !

CV de l’auteure

– Publication du livre « Cazzavillan 21 » chez Oscar Print
– Productrice/fondatrice du programme de création de films documentaires « Aristoteles Workshop » et Productrice du festival des films documentaires « Green Planet Blues »
– Directrice de l’Institut Culturel Roumain en Allemagne
– Sélectionneuse des films pour le Festival de Cannes/Semaine Internationale de la Critique
– Membre du comité de sélection et déléguée pour la sélection des films en l’Europe centrale et orientale du Festival international du film de Berlin
– Directrice du bureau du Cinéma Allemand en France/Organisatrice du Festival du film allemand à Paris
ect

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