Description
Arthur, 18 ans, a commis l’irréparable. Il refuse de parler à quiconque. Julie, étudiante et stagiaire chez l’avocat d’Arthur, passionnée par la Communication Non Violente, va rentrer dans la prison et créer du lien avec Arthur, pourtant très méfiant. Elle tente d’écouter avec son être ce qu’il ne dit pas. Elle va se livrer à lui pour qu’il apprenne à la connaître, peu à peu. À travers ses questionnements, sur elle, sur la vie, on lui découvre une philosophie très libre, ouverte et humaniste.
Julie nous entraîne dans son existence, où les relations humaines sont trop fades à son goût. Elle aime la liberté, la nature et l’intensité.
Questionnement : Comment, grâce à la douceur et à la profondeur d’une écoute bienveillante, une jeune étudiante en droit va rentrer en lien avec un jeune prisonnier, muré dans le silence ?
L’originalité : Donner des outils concrets, pédagogiques, pour pratiquer la CNV, l’auto-empathie et l’empathie de Marshall Rosenberg à travers la vie de Julie, sous la forme d’une fiction sensible et captivante.
Mon style : Il est très accessible aux jeunes comme aux moins jeunes, car vivant, dynamique, poétique et léger pour parler de choses graves. Il offre un nouveau regard qui vient percer les apparences, les règles morales et nous entraîne au cœur de nous-même, dans ce qui est beau en chacun de nous.
« Ah, ça n’a pas l’air de lui plaire, elle ne dit plus rien maintenant. Elle doit être mal à l’aise, toutes ses tentatives ont échoué… Je n’ai plus qu’à la laisser mariner un peu, et, comme tout le monde, elle ne reviendra plus. Moins je vois de monde, mieux je me porte. Je suis le plus résistant en termes de mutisme. Je pensais pas la faire craquer si vite, tiens, ça fait un moment qu’elle ne dit plus rien. Elle est pourtant là, à côté, je ne la sens pas nerveuse, je me demande ce qu’elle trafique…
Malgré lui, il tourne légèrement la tête un éclair de seconde.
— Tu te demandes peut-être pourquoi je ne parle plus et ce que je fabrique. En fait, j’essaie de me mettre en lien avec toi. Comme tu ne communiques pas par la parole, je tente de rentrer en communication avec tout le reste de toi. Est-ce que tu serais ok pour que je te partage ce que je ressens ? Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, libre à toi de me corriger si je me trompe. Et si tu préfères, j’ai pris des feuilles et des crayons, au cas où tu voudrais utiliser un autre biais pour me dire quelque chose.
Raté, mon mouvement de tête m’a trahi. Je ne sais pas ce qu’elle raconte, mais surtout, ne plus réagir.
— Je ressens une grande détresse. Et, en même temps, une très grande force, une détermination. Comme si tu percevais ta vulnérabilité comme une faiblesse, dangereuse pour toi, et que ta force de caractère était là pour la protéger. La protéger du monde extérieur, des autres, de moi en ce moment. Est-ce que tu as peur qu’on te fasse du mal ?
Je n’ai plus peur de rien, dommage pour toi. Tu délires complètement. »