La Cane

Le franc-archer de Montlhéry

de Sylvain Carta

Sylvain Carta, après des études de mathématiques, a travaillé dans l’informatique au sein d’un grand groupe. Depuis toujours animé par le besoin de créer, éclectique dans ses goûts (amateur de romans d’aventure du classique, mais aussi fervent lecteur de Stephen King), créateur de jeux, chanteur, compositeur et parolier, il a mis les mots au centre de sa vie. Après l’écriture de poèmes, de paroles de chansons, celle d’un premier roman était une aventure exaltante qui s’imposait d’elle-même.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus. Merci à tous pour votre soutien dans la réalisation de ce beau projet !

 

Retrouvez l’auteur sur Facebook.

1 092,00 de préventes
Préventes :
110.30%
Objectif : 990,00
Minimum amount is € Maximum amount is €
Creator
1 Projet(s)

16 juillet 1465, la bataille de Montlhéry fait rage. Parmi les francs-archers engagés dans le combat se trouve Gaétan Lamaurie, un jeune et humble savetier d’Épernay, véritable prodige
du tir à l’arc. Il s’apprête à réaliser une prouesse qui lui vaudra d’être anobli par le roi de France Louis XI. Gaétan va découvrir un monde qui n’est pas sien, il y gagnera la fortune, mais devra y affronter la convoitise des uns, la haine et la vengeance des autres.

Ce livre offre au lecteur une plongée dans la France médiévale du XV ème siècle, et en même temps une histoire forte aux rouages éternels : l’amour, la haine, la cruauté, la bonté, le courage et la peur. Des sentiments dans lesquels tous se retrouveront, car en ces temps anciens battent les mêmes cœurs qu’aujourd’hui, enflamment les mêmes désirs, coule le même sang. Vivent les mêmes hommes.

Extrait

À dix heures précises ce mardi 7 décembre, la voiture de Gaétan d’Épernay s’engageait à bonne allure sous le porche qui marquait l’entrée principale de l’hôpital. Après une glissade sur le verglas fondu parfaitement contrôlée par le conducteur, elle finit sa course dans une cour pavée, face à une porte massive et sombre qui paraissait incroyablement ancienne. La silhouette filiforme de Sauve-qui-Peut dessina une longue virgule dans l’espace quand il sauta du haut de son siège jusque devant la portière. Il balaya du pied les restes de neige mouillée, s’écarta légèrement et ouvrit en adoptant une raideur toute protocolaire.

La femme qui sortit du véhicule, emmitouflée dans un luxueux manteau de fourrure d’écureuil gris et blanc, promena aussitôt un regard circulaire qui en disait long sur son état de perplexité. Les lieux lui paraissaient sombres et austères, ce au terme d’un trajet mouvementé durant lequel son postérieur avait été martyrisé par le bois dur de la banquette. Elle rajusta la toque fourrée sur sa tête qui, par la grâce d’un effet parfaitement étudié, laissait se dérouler quelques longues boucles rousses sur ses joues et sur la peau laiteuse de son cou. Elle se retourna vers Gaétan qui descendait du marchepied et lui envoya son plus beau sourire.

— Charmant voyage en vérité, mon cher comte. Et quel endroit finalement ! Regardez-moi ces vieilles pierres, l’histoire qu’elles racontent est presque palpable !

— À vrai dire, Joséphine, lui fit remarquer Gaétan un peu gêné, ce bâtiment, avant d’être reconverti en hôpital, était un entrepôt à vin.

Elle tressaillit imperceptiblement mais affirma aussitôt :

— Ah ? Eh bien, cela confirme ce que je disais. Le vin n’a-t-il pas été, de tout temps, le breuvage de nos mythes et de nos croyances ? Rappelez-vous Abraham dans ses vignes et l’eucharistie de la Cène.

— Euh, ne s’agirait-il pas de Noé plutôt que d’Abraham ?

— Bah, l’un ou l’autre, au fond, quelle importance ? soupira-t-elle en lui prenant le bras. Venez, mon ami et soyez bon guide. Il me tarde de découvrir tous ces petits nécessiteux.

Gaétan se sentit entraîné par la poigne de Joséphine qui lui parut étonnamment vigoureuse pour sa modeste corpulence. À l’inverse de la dame, qui en chemin l’avait abreuvé de propos enthousiastes sur son rôle auprès des enfants, il était resté le plus souvent silencieux, opinant du chef ou répondant par monosyllabes. Sa nuit blanche et sa résolution concernant Flore et Robin le laissaient à la fois fatigué et préoccupé. Joséphine, elle, un peu désappointée par le manque d’ardeur du comte, pour ne pas dire son apathie, était bien décidée à lui montrer toute l’énergie qu’elle mettait à bien s’acquitter de ses nouveaux devoirs.

Gaétan actionna par trois fois le heurtoir de bronze et la porte bascula sur ses gonds grinçants. Un homme jeune revêtu d’un tablier beige, qui se présenta comme l’infirmier, les invita à entrer dans le vestibule, avant d’aller prévenir le médecin et sœur Blanche de leur arrivée.

Joséphine inspecta discrètement la petite pièce. Elle était nue, à l’exception d’une table carrée sans chaises, de quelques crochets scellés dans le mur pour suspendre les vêtements, et d’une lampe à huile à bout de souffle accrochée au plafond en voûte. Elle se dit qu’ajouter le dénuement ornemental à des lieux déjà marqués par le malheur revenait à peindre en noir les contours d’un tableau gris-foncé. Sauf peut-être dans l’esprit torturé du peintre, cela ne révélait qu’insanité, qu’acharnement même. Selon elle, un tel endroit méritait au contraire d’être égayé. Gaétan sentit un peu plus de pression sur son bras et regarda sa compagne. Elle ne souriait plus.

Contreparties

6,00
- Un message de remerciement
- Votre nom de contributeur dans le livre
2 contributeurs
12,00
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
2 contributeurs
27,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Votre nom de contributeur dans le livre
7 contributeurs
37,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
4 contributeurs
64,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Un second exemplaire à offrir à la personne de votre choix
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
6 contributeurs
109,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Deux autres exemplaires à offrir aux personnes de votre choix
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Un remerciement spécial au contributeur en couverture du livre
- Une rencontre avec l'auteur
2 contributeurs
  • Les étapes de création

    L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)