Inspiré d’une histoire vraie, le livre raconte une histoire d’amour entre deux personnes qui se rencontrent à la fin du premier confinement. Ils doivent faire face à la situation sanitaire, économique, et surtout au regard critique de leurs parents et de la société encore très conservatrice. Le contexte historique du Liban est décrit dans le cadre de l’attentat du 4 août 2020, et l’on voit comment chacun a été impliqué dans cet événement. Ce moment-clé pour le Liban se mêle à l’histoire d’amour, qui constitue le principal moteur du récit. Le livre est également riche en événements et anecdotes.

Participer à la création de ce livre démontrerait une envie de mieux connaître le Liban d’aujourd’hui, tel qu’il n’est pas présenté par les médias : un Liban authentique, plein de joie de vivre, et animé par une véritable envie de vie. De plus, étant en partie basée sur des faits réels, cette histoire pourrait être perçue comme une expérience enrichissante pour découvrir les coutumes d’un pays encore en quête de stabilité. De nombreuses personnes pourraient s’identifier aux personnages, rendant ainsi ce livre accessible à tous.

Extrait de L’amour au temps du corona de Jean-Paul Moubarak

« Nous étions au début du premier confinement dû au coronavirus. Je sombrais dans une cruelle déprime. Mes parents étaient à l’étranger. L’aéroport fermé. Et moi cloîtré avec les domestiques à broyer du noir et baignant dans des torrents de larmes aussi brûlantes que de la lave en fusion. Je m’en voulais. Je lui en voulais. Je la détestais autant que je l’aimais. Je me retenais de la rappeler. Je ne savais plus quoi faire. Pour une relation qui avait duré tout au plus quatre mois, les conséquences avaient pris des proportions considérables. Je me résolus à réagir à un certain moment. Il fallait que je trouve du réconfort et quoi de mieux que de reprendre une nouvelle relation ? Enfin, c’était mon optique…

Donc, je me mis à surfer sur un réseau social contactant tout le monde et n’importe qui. Je ne m’attendais certes pas à des miracles. Mais je voulais passer un été au calme avec quelqu’un qui m’amuserait sans plus. Me changer les idées et me faire rire avec un semblant de complicité correspondaient à mes désirs.

C’est ainsi que le 15 juin, date assez symbolique, je prenais contact avec Éléonore. En fait, je détestais débuter une relation en juin. Par pure superstition ! Toutes les relations qui avaient commencé en juin s’étaient soldées par un flop monumental et s’étaient immanquablement terminées un mois plus tard ou presque. Je prenais donc un risque. Après tout, chaque fille était différente et peut-être que celle-là pourrait avoir ce petit plus qui ferait qu’elle entrerait dans mon cœur. Je n’étais pas prêt pour un nouvel investissement sentimental et j’étais conscient qu’il était sans doute un peu tôt pour bâtir quoi que ce soit. La morosité allait être au programme les premiers temps. J’avais clôturé toutes les fenêtres de l’amour partant du principe que personne n’en vaut la peine. M’amuser simplement ! Rien de plus ! J’étais loin d’imaginer la suite des événements. »