« Les mots se sont entremêlés comme des fils tissés. Enliassés dans l’espace de silence lent et doux, tu as posé sur ma joue un baiser furtif, un souffle presque inaudible comme une caresse lors de cette première rencontre ».

Un premier amour, peut-il s’effacer de notre mémoire à l’époque de nos vingt ans.
En ces premiers temps, la passion et l’innocence s’unissent.
Lorsque la flamme se meurt doucement, que les adieux s’annoncent et résonnent, c’est une histoire intense qui s’éteint.
Entre ces deux êtres, c’est un amour qui s’effiloche en laissant des marques profondes et douloureuses.
Vingt ans après une nouvelle aventure naît.

« Voici un ouvrage onirique et poétique sur la puissance de l’amour »

Cet auteur, ancien responsable dans la librairie des éditions Créations et Éditions Libres dont il était un des responsables, Zélia était responsable des relations entre les auteurs et éditeurs.
Écrivain depuis l’âge de treize ans, il cite Baudelaire, Rimbaud et admire Caussimon et Léo Ferré.

Extrait

« Depuis que tu m’as quitté, je vis dans un rêve.
Le souvenir de tes yeux à demi clos quand le soleil venait y jeter sa lumière printanière.
Hantise de mes nuits.
Le jour.
Tes mains, fraîches comme les ailes d’un papillon ne frôlent plus mon visage quand, devant la grande maison, sous la tonnelle nous nous abritions des chaleurs de l’été.
Je revois dans mes songes cette première rencontre de hasard, lors d’une soirée chez des amis communs.
Nos mots se sont entremêlés comme des fils tissés.
Enlacés dans l’espace de silences lents et doux.
Tu as posé sur ma joue un baiser furtif.
Un souffle, presque inaudible, comme une caresse, lors de cette première danse.
Puis nous avons été enivrés de musiques entrechoquées, de sons éblouissants, de bruissements silencieux, de mots murmurés.
Mots de hasard, mots de rires, mots de tendresse. Prémisse de mots d’amour.
Alors, tu m’as entraîné vers la rue.
La nuit de Paris.
L’odeur du printemps qui s’y déposait.
Nous avons fait un long chemin pour rejoindre ta demeure pourtant à quelques pas de là.
Arrêt dans un café au petit matin pour partager un croissant.
Regards matinal jetés vers ses yeux embrumés des premiers passants errants encore, à peine sortis de leurs dernières rêveries nuitales, douces ou bruissantes et cauchemardesques.
Premiers adieux.
Déchirants cette première rencontre nocturne, sans savoir quand aurait lieu la prochaine. »