Le Sang du Corail

Immergée au cœur d’une de ces minuscules îles du Pacifique où la misère n’est pas moins pénible au soleil et solidarité une seconde nature, Monak partage la confidence avec ses sœurs de l’ombre.
Écrire pour susciter un écho ? Sans doute : ainsi que résonnent sur le lagon les conques marines pour lancer la traditionnelle « pêche aux cailloux ».

Parce qu’aux antipodes « le bonheur n’est pas un paysage » chante Maurane, une pirogue à balancier sur « la mer turquoise », je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !

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Projet terminé

 

Transposer dans une fiction romanesque la marginalisation des Raerae (les Trans Polynésiennes), c’est égratigner le silence contrit des familles malgré la fascination qu’elles exercent. Se sentir FEMME dans le corps d’un garçon, telle est la problématique du personnage central. L’assumer ménage peu de repos, même dans la culture océanienne qui l’admet comme une lointaine survivance du passé mā’ohi.

Sa famille, son île l’appellent « IL ». Mais elle se sent « ELLE ». En fait, elle n’est PERSONNE. Elle se rebelle et échoue dans un « lieu privé de liberté », persifleraient ses copines. Elles qui nous surprennent de leurs piques et nous imprègnent de l’atmosphère insulaire fortement contrastée.

Comment nuancer un tant soit peu le regard d’une société redoutablement installée dans le confort de ses certitudes bien-pensantes et soucieuse du qu’en-dira-t-on ? Son ami de toujours, alias le narrateur, s’y attelle avec l’énergie du désespoir.

Extrait

Ce matin — à l’aube — je ne triche pas ! j’ai attrapé le 1er bus trouant la noirceur du sommeil ! juste 2 passagers ! à croire que nous sommes dans un film de fin du monde.
Il ne pleut que dans ma tête… pas sur la ville & je retiens mes hoquets maladroits… j’vais pas pleurer dans ce foutu bus ! eh bien, si ! Je me répands : mieux vaut maintenant ; fait frais ; c’est fait ; et comme disait mon père : « Pleure, pleure, tu pisseras moins ! »
Le chauffeur oublie de me prévenir pour le bon arrêt : soit 100mètres après ! La déveine : on est en plein dans le cauchemardesque.

Enfin, me voilà au pied de la vallée ; au loin, les sommets découpent le ciel qui doucement rosit… Quartier d’une misère à faire pleurer un rat ! Le seum !
La « rivière qui pue » — ainsi qu’elle se nomme ici —, me balance ses effluves en pleines narines : je ré-enfile mon masque sanitaire en catastrophe ! Paraît, d’après les journaux, que les exhalaisons fétides « proviendraient de la station d’épuration de la prison », car « l’odeur devient de plus en plus forte à l’approche du centre pénitentiaire », racontent les riverains qui se plaignent ! Peine perdue : la « Pollution est garantie olfactive mais pas la nature des eaux » (Sic !) : mon œil ! ou plutôt, mon nez !

Un petit tour dans les archives de la Maison Close Nationale me distrait relativement de l’oppression qui me taraude depuis deux semaines : « Jusqu’à la construction de la maison d’arrêt de Nuutania (Faa’a) en 1970, l’ancienne prison de Tahiti se trouvait à Tipaerui. Édifiée par les Anglais dès le début du dix-neuvième siècle, on l’appelait alors la calabouza beretanee (la prison britannique, de l’espagnol calabozo signifiant cachot) selon le témoignage de l’écrivain américain Herman Melville qui y fut incarcéré pour insurrection sur une baleinière en 1842. »

Melville à Nuutania ! Pour mutinerie sur un rafiot ! Melville qui s’en évade ! Tout espoir n’est pas perdu !

Crédit Photos : Julien Gué

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.