Les affabulations du défunt

Benaissa YOURID, 72 ANS, né en Algérie ancien cadre ,je suis en France depuis plus de 20 ans. J’ai vécu la colonisation le terrorisme des années 90 et l’exil. C’est mon deuxième roman, c’est toujours les souffrances vécues et constatées autour de moi qui m’ont poussées à écrire.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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– « Ceux qui ont souffert, ceux qui sont morts pourraient dire des choses et des choses » avait écrit Mouloud Ferraoun l’écrivain Algérien.
Mokhtar, Zahya, nacer, nassera disent des choses.
Le défunt, ici règle ses comptes, il invective. Il souhaiterait revenir pour faire justice. Il a la dent dure.
La mémoire est parfois cruelle, revancharde et souvent rancunière. Elle tend à nous jouer des tours.
Elle peut contenir de ce qu’il y a de plus acerbe. Elle peut être instruite et dirigée. Elle est humaine avec ses faiblesses, ses tares et ses fondements légitimes, l’ignorer serai une erreur. Elle est sûrement fondée sur certaines réalités et non sur des vérités.
Le livre est un regard, des regards sur un pays et des habitants divisés par des conflits et enfouis dans des héroïsmes anciens, transformés en petites magouilles.
L’émancipation des femmes, des jeunes, du pays, quel pays ? Quels enfants ?
Pour le défunt, il n’y a pas grand-chose à faire pour l’heure. Il reprend son rôle de mort » pas si inconfortable que cela »

Extrait

Pour Nacer tout s’accorde, Nassera lui balance la nouvelle : elle a retrouvé sa mère. Son beau-père, à lui, a été arrêté pour semble-t-il une affaire de drogue assez grave. Ce climat met Leila, sa mère, dans un piteux état.
Nacer est réellement perdu. Il pensa à aller voir Rachid, il se souvint qu’il était mort. Il est là, avec ses pensées
qui s’autodétruisent au moment où elles surgissent. Tout est suffoquant, sa vie et le mois d’août qui s’empare de la ville. Un semi-orage orange sable provoque un crépuscule avant l’heure. La pluie qui fouette les rues en averses poussiéreuses, proclame, selon les fellahs(paysans) la fin des moissons, ils la nomment « la balayeuse des meules ».
Dans la tête de Nacer, sifflèrent des bourrasques, emportant le peu de rationalité qui s’y accrochait. Il est sur la moto- bécane de son père (forcé comme il l’appelle) qui croupit en prison. Il ne lui est pas venu à l’idée de le plaindre.
Il arpenta la ville. Il s’arrêta à la station-service du périphérique. Il se servit lui-même cinq litres d’essence super dans un bidon en plastique. La pompe du normal est hors service (en Algérie il y a l’essence normale et le super). Tant pis, se dit Nacer, cela va coûter plus cher. Le pompiste est assis un peu loin, il est en discussion avec quelqu’un, il approuva d’un geste nonchalant de la main, l’initiative de Nacer.
Il déambula dans le centre-ville. Il est, à présent, au niveau de la place des victoires, le nom de l’esplanade lui rappelât ses multiples échecs.
Il avala une plaquette de psychotropes, il ne regarda même pas ce que c’était, quelle importance ? Il arrêta sa moto quelque peu groggy. Il se mit debout sur le banc de granit rouge luisant, il ne s’était jamais attardé sur la qualité de cette matière qui lui paraissait, maintenant, assez belle. Il domina, actuellement, le square arboré. La station de taxi en face est bondée. Il observa que chacun attendait calmement son tour, c’est un peu surprenant pour une population qui d’habitude est criarde et surexcitée. Un mendiant longe la file, main tendue. Il baragouinait les formules habituelles dans l’espoir de susciter une générosité. Apparemment « sa manche »ne fut pas très fructueuse. Désespéré, il cria : « Hein fils de pute chacun de vous porte un filet (contenant de course) de plus de mille dinars, là je vous demande dix dinars , vous baissez la tête ! il continua en vociférant : « vous mourrez tous en vous grattant ! »
C’est une expression Oranaise, pour se moquer les radins.
Nacer retourna à ses soucis, les médocs ingurgités l’emmenèrent dans une obscurité dense où fusent des éclairs et des bruits stridents. Il peina à tenir debout, une petite étoile dans sa tête lui intime de faire vite.
La douche de carburant l’enivra de sa piquante senteur, le briquet dans sa main aux doigts mouillés craquât.
Il est présentement au centre d’une lumière, il entrevit l’attention avenante d’une foule qui jusqu’à présent fut très indifférente. Cette posture le fit sourire sous son brasier.
Ses angoisses se consumèrent avec ses peines et ses états d’âmes. Nacer s’éteindra quelques heures plus tard à l’hôpital. Il n’est plus.
La vie le malmena du berceau jusqu’au tombeau.

  • Les étapes de création

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