Les innocents
J’ai toujours aimé écrire, depuis l’adolescence. Je puise mon inspiration dans les lieux chargés d’émotions et de sensations, qu’ils soient naturels ou construits par l’être humain. J’extrapole à partir de moments vécus en ces places où je passe. Une question me vient alors ; et si… ? La suite à donner à cette interrogation me vient toute seule. De retour de voyage, bien installé dans mon bureau, l’écriture de mes récits, qu’ils soient policiers, fantastiques, ou aventureux, créés toujours à partir d’une trame ou de faits réels, me plonge dans mon univers. Je laisse libre cours à mon imagination, en écoutant une musique évocatrice pour moi. Et je me sens bien dans cette bulle.
« Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus ! »

Il est fascinant de constater que l’élément déclencheur d’un drame dépend souvent d’un nombre de facteurs très faible ; il suffit d’être là, au mauvais endroit, au mauvais moment. C’est ce qui arrive à la plupart des protagonistes de mon recueil de nouvelles ; tous sont innocents et pourtant condamnés pour la plupart. Ils se débattent dans des situations qu’ils n’arrivent pas à maîtriser, surtout quand le fantastique s’en mêle. S’ils s’en sortent, ce n’est que pur hasard, ou commandement de leur destinée. Ils sont en grande difficulté pour infléchir en leur faveur le cours des événements, et pourtant, ils ne ménagent pas leurs efforts !
Je crois que l’originalité des nouvelles tient dans la diversité des lieux et des époques où se déroulent les récits. On passe du Spitzberg à la France profonde, jusqu’à New York, des années 70 à maintenant. Les personnages sont tous très différents également, même s’ils ont en point commun leur solitude face à l’adversité.
J’espère que ces thèmes toucheront la sensibilité des futurs lecteurs. Qui n’a jamais eu peur d’être seul face à l’inexplicable, à la cruauté humaine, ou confrontée à des forces qui nous dépassent ? Et puis le frisson exalte la vie…
Extrait
La scène : Page 43, 44. » …La petite courait sur le chemin encore obscurci sous les arbres, dans l’aube naissante. Buisson dormait encore dans son hamac. Sur le côté de son champ de vision, Caroline remarqua tout à coup quelque chose de très grande taille qui bougeait rapidement sur la berge du fleuve. Des figures géométriques de couches de limon, des pentagones irréguliers provoqués par la sécheresse avaient craquelé le sol habituellement boueux et se soulevaient en plaques comme des écailles rabougries. De maigres touffes de roseaux jaunies se desséchaient dans cette partie habituellement marécageuse. La berge du fleuve est une zone d’étude intéressante pour qui sait observer la flore et la faune qui se développent sur l’estran, cette frontière floue entre le liquide et le solide. Caroline et Buisson venaient régulièrement admirer la petite vie discrète qui fourmillait là.
Quelque chose venait de bouger dans les roseaux, Caroline en était sûre. Elle arrêta sa course et quitta le chemin pour s’approcher lentement, curieuse. Elle ne faisait pas de bruit, attentive. Le jour se levait, une lumière neuve se faisait peu à peu. Pas un oiseau ne chantait pour saluer le retour du soleil implacable, qui allait dispenser ses rayons brûlants tout du long de sa course dans le ciel. Caroline progressait tout doucement dans les roseaux qui craquaient sous ses pieds. Des grappes de petits escargots aux coquilles spiralées arborant de belles couleurs jaunes ou orangées avaient colonisé les tiges des roseaux, à la recherche d’un peu de fraîcheur.
La petite fille, respectueuse de tous les êtres vivants, même les plus insignifiants, faisait attention à ne pas les faire tomber de leur perchoir. Depuis la vase séchée provenait une odeur désagréable de putréfaction, comme Caroline n’avait jamais senti jusqu’alors. D’habitude, elle aimait bien l’odeur caractéristique un peu douceâtre de l’eau du fleuve mélangée à celle, herbeuse, des roseaux. Elle se demanda ce qui pouvait bien sentir aussi mauvais.
Buisson se réveilla en sursaut en entendant le cri, bref et suraigu. Son sommeil étant superficiel, il avait tout de suite repris conscience, brutalement. Il avait reconnu le ton de la voix de Caroline… »
Extrait : Berge-au-Roy, page 12, 13. « …La mentalité des gens de Berge-au-Roy a ceci de spécial qu’ils s’imaginent investis d’une mission les beaux jours revenus, comme en représentation, comme les ambassadeurs enviés d’avoir la chance de vivre en un si bel endroit. Je n’ai séjourné qu’une seule fois en été, pour me faire une idée. Tout est très différent : les cars venus de la capitale déversent leurs cargaisons de visiteurs chinois qui, ce n’est pas un cliché de l’écrire et sans mauvais jeu de mots, se photographient en selfie dans des postures grotesques absolument devant chaque sujet digne d’intérêt. Ils jacassent, s’extasient bruyamment, apostrophent pour demander leur chemin dans un anglais saccadé les autochtones masculins qui se gonflent alors de suffisance. Les hommes d’ici paradent, prennent des poses sur les pas de portes des anciens commerces, se décrètent artistes, arborant un foulard aux motifs criard autour du cou ou une boucle d’oreille qui leur donne un air de pirate d’opérette, ou de génie incompris et inaccessible. C’est très comique, très caractéristique. Les vieilles échoppes abandonnées deviennent des galeries pour deux mois, dans lesquelles les peintres du dimanche en mal d’inspiration recopient inlassablement les mêmes vues des maisons à colombages du village. L’enthousiasme des promeneurs, grisé par le cadre authentique du village, fait qu’ils n’y voient que du feu et repartent à l’autre bout du monde avec des toiles souvenirs inexpressives qui prendront la poussière une fois accrochées, à défaut de prendre de la valeur. Heureusement, ce théâtre de rue cesse à mesure que reviennent en force les nuages de l’ouest, chargés de pluie, vidant les ruelles, fermant les volets sur les maisons de villégiatures qui vont retourner avec soulagement à leur quiétude sépulcrale… »
Extrait C9H12NO3, Pages 100, 101. « …Le brouillard qui ne s’était pas levé de la journée avait cédé la place à l’obscurité, le jour blanc s’était mué en nuit noire, déchirée par la multitude éblouissante des éclairages automobiles et des portiques de parking qui crachaient une lumière crue. Je m’engageais dans la bretelle de sortie de l’autoroute qui desservait la ZAC et au premier rond-point, je regardais défiler devant moi les véhicules anonymes, entraînés dans une ronde sans fin. Pratiquement tous n’emmenaient qu’un conducteur, non identifiable dans la lumière des phares, les places des passagers restaient quasiment toutes vacantes. Quelle est cette société étrange où l’individualisme forcené est poussé jusqu’au bout du moindre déplacement ? Où l’humain emporte avec lui sa maison individuelle roulante et majoritairement fumante ? Aucun échange, aucun partage, aucune solidarité dans cette masse compacte d’acier mouvant, où l’espérance de survie du moindre piéton de chair et d’os, égaré là, serait de l’ordre de la minute ! Etions-nous à ce point devenu le prolongement de l’automobile ? La voiture finissait-elle par prendre l’ascendant sur l’humain ? N’étions-nous pas en fait au service de la voiture ? Partout les magasins s’organisaient dans ce sens ; station de lavage, station d’essence, remplacement de pare brises, vente de pièces détachées, contrôle technique, carrosserie, garages de mécanique rapide sans rendez-vous, même la restauration rapide ou les boulangeries prévoyaient un accès prioritaire en voiture ; Il n’était même plus nécessaire de quitter ne serait-ce qu’un instant le cocon rassurant, le prolongement métallique de soi-même. Je n’étais encore jamais venue ici et je commençais à me demander si je trouverais dans ce labyrinthe de voies et de ronds-points, un lieu susceptible d’intérêt pour sauver ma journée du marasme… »
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