Les seigneurs de Paname
de Noël Carle
L’auteur écrit pour le plaisir des récits historiques sous formes de nouvelles et de romans. Il a publié de 2015 à 2021 aux éditions JPO-Altipresse une série de recueils de nouvelles sur l’aviation : Pilotes en guerres tome 1 à 4 et Aviatrices en guerre. En collaboration avec le dessinateur Jean Paul Budillon, il publie en 2021, toujours chez JPO Altipresse : Glossaire complètement pas sérieux du vol libre. Son premier roman historique, Le Grand Partage (éditions Edilivre) sort en 2023. Dans la foulée, il récidive en 2024 en proposant aux Editions Maïa, une histoire romancée de la Commune insurrectionnelle de Paris de 1871.
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !
Du terrible siège de Paris par les Prussiens à la Semaine sanglante (21 au 28 mai 1871), Les seigneurs de Paname, roman historique, narre la vie quotidienne de onze personnages plongés dans les affres de la dernière révolution du peuple de Paris.
Mélisse, la matriarche de l’immeuble de la rue du Porte-vin, le père Cailloux, les moblots Renard et Cigare, les deux gavroches Jacquou et Grenouille, Jeannot l’étudiant, les veuves Lili et Naton, la Borgnesse et Galiote la muette. Ceux-là rejoignent la grande fédération des douleurs, celle des Communards. Ces gens ont offert à la France les piliers de sa démocratie : la séparation des Eglises et de l’Etat, la libre association, l’égalité salariale entre hommes et femmes, la reconnaissance des enfants illégitimes, l’école gratuite et laïque, la réduction du temps de travail… Pour avoir pensé ces idées généreuses, Thiers va ordonner qu’on les fusille, le plus grand massacre de notre histoire contemporaine. On ne saurait effacer un problème en sabrant sa solution.
Aujourd’hui, les cerisiers fleurissent sur les pentes de Meudon. La Commune est victorieuse !
Extrait
Les gardes nationaux de la rue Saint-Vincent avaient réagi très vite. Ils étaient montés au pas de charge rejoindre la sentinelle Turpin. Jacquou et Grenouille suivaient à distance. Là-haut, la tension était montée d’un cran. Deux forces armées se faisaient face. Les lignards du 88ème étaient plus nombreux. Juché sur un des affûts, le gars Turpin pointait son fusil vers les soldats de Thiers. Un sergent tentait de le raisonner, mais en vain. Ces imbéciles de lignards étaient montés en force pour subtiliser les canons que le peuple de Paris avait payés de sa poche, mais ils avaient oublié un détail : il leur fallait des attelages pour enlever les pièces de fonte. Ces militaires professionnels retombaient dans les travers qui leur avaient fait perdre la guerre contre les Ostrogoths. Sans attelages, ils attendaient, pas malins.
Entre temps, les habitants de Montmartre, réveillés par tout ce boucan, avaient envahi l’esplanade. En comptant cette force civile désarmée, les lignards se retrouvaient maintenant en infériorité. C’est avec deux heures de retard que les fameux attelages arrivèrent enfin. Il faisait maintenant grand jour, même si le soleil n’était pas encore sorti de sa cachette à l’est. Et le drame survient ! Parti des lignes du 88ème régiment, un coup de feu claque. Jacquou et Grenouille, noyés dans la foule, voient le pauvre Germain Turpin s’affaisser sur un des affûts.
Il est blessé à mort. Les deux garçons se précipitent. Ils allongent le pauvre gars au sol. Ils sont relayés par une femme qui tente d’arrêter le sang qui s’échappe de la vilaine blessure. Jusque-là, la foule n’avait pas été très menaçante. Maintenant, à cause de cet assassinat, les insultes pleuvent sur la figure des soldats du gouvernement. On entend fuser de tous côtés des « officiers au poteau ! » « Lecomte à la lanterne ». Le général Lecomte est cet olibrius qui commande en personne l’enlèvement des canons. Il est en troisième ligne sur un cheval qu’il se plaît à faire piaffer, un pistolet en main. Au lieu de jouer l’apaisement, cet idiot donne l’ordre de la puissance écrasante. Un ordre qui n’arrange jamais les choses, au contraire, qui les envenime, un ordre de haine.
— En joue !
Les premiers rangs du régiment obéissent aussitôt. Cinq cents civils et moblots sont menacés d’hécatombe sur cette butte. Jacquou et Grenouille ont l’impression que l’histoire se répète, ils vont bientôt, comme sur la place de Grève, se retrouver pris entre deux feux. Le pauvre Turpin rend son âme à l’Autre et Jacquou voit la femme se relever, les mains dégoulinantes du sang de l’innocent. Cette générale crie elle aussi un ordre, elle crie une chose et toute la foule se met à scander la même chose.
— Crosse en l’air, les soldats ! Crosse en l’air, les soldats ! Crosse en l’air, les soldats !
Un ordre de fraternité contre un ordre de haine.
— Feu ! Hurle l’imbécile…
Grenouille jurera plus tard que c’est exactement à cette seconde précise que le premier rayon du soleil a touché les képis des lignards.
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Les étapes de création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)