C’est la première fois que j’écris un livre au féminin. Expérience unique car, moi un homme, j’étais dans la peau de Véronique.
Celle-ci a connu bien des malheurs avec les hommes et est tombée amoureuse d’une autre femme, Mathilde. Elle a un fils, fruit du hasard, qu’elle a éduqué pour respecter les femmes. Celui-ci est amoureux d’Anna.
Ce livre s’adresse aux hommes comme aux femmes, chacun pouvant y trouver une façon différente d’envisager les rapports féminins-masculins.
C’est mon souhait le plus cher.

Je m’appelle Véronique.
Véronique Duval.
J’ai 68 ans et je vis à Paris.
À Paris, rue de Charonne, dans le 11e arrondissement.
J’habite un grand appartement de trois pièces avec ma compagne
Mathilde qui a neuf ans de moins que moi.
Cela fait vingt-trois ans que nous vivons ensemble dans notre logement.
J’aime mon quartier.
Je ne peux pas imaginer la vie ailleurs qu’à Paris.
Mathilde aime bien la campagne.
Pas moi.
Ce n’est pas ma vraie vie…
J’ai besoin de ces maisons, ces boutiques, ces voitures qui vont et viennent dans les rues de la capitale.

J’ai toujours aimé Paris.
Je suis née à l’hôpital Bichat dans le 18e arrondissement.
Mes parents habitaient rue du Mont Cenis, derrière Montmartre, juste à côté de la Mairie du 18e arrondissement.
J’aimais aussi beaucoup ce quartier : la rue du Poteau et la rue Ordener.
Je mesure 1 mètre 70, je pèse 62 kilos et j’ai les cheveux blancs, mi-longs.
Mes yeux sont verts et cette couleur est ma préférée.
J’aime m’habiller, depuis toujours, dans un style décontracté : pantalons de couleurs, chemises et tee-shirts, sweat et blouson, baskets aux pieds.
Je ne mets pratiquement jamais de robe.
Mais je n’ai aucune façon d’être masculine.
Je suis fière et heureuse d’être une femme.