Quelques nouvelles des morts

de Pierre Boisard

Chercheur en sociologie, j’ai mené dans toute la France des centaines d’enquêtes sur l’évolution des conditions de travail. J’ai publié plusieurs livres mais c’est la première fois que je m’aventure sur le territoire de la fiction. Je me suis toujours tenu sur les terres fermes de la rationalité et de l’observation du monde réel. De la lecture de Poe, Kafka, Ballard, entre autres, j’ai retenu que du réel au fantastique il n’y a souvent qu’une marche disjointe qu’il faut oser franchir. En écrivant ce recueil, j’ai voulu, sans abandonner le réel, laisser place à l’imaginaire afin d’explorer d’autres mondes.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Le cimetière américain de Suresnes

Dans cet ouvrage, j’aborde un sujet tabou dans les sociétés contemporaines. Pourtant, ce thème est présent chez de nombreux auteurs, à commencer par Homère qui met en scène la rencontre d’Ulysse aux portes du Tartare avec Achille et sa mère.

Les dix nouvelles qui le composent se déroulent pour partie dans des cimetières, espaces où vivants et morts rentrent en contact. Elles ont pour point commun d’exposer leurs relations et d’imaginer leurs dialogues autour de plusieurs questions :

  • Quand et comment quitte-t-on la vie ?
  • Est-ce que les morts restent vivants à leur façon ?
  • Certains vivants ne sont-ils pas déjà morts ?
  • Comment les vivants peuvent-ils se débarrasser des morts ?
  • Que se disent les morts et les vivants quand ils se croisent ?

 

Cimetière de Thiais

Ces questions et quelques autres, nous nous les posons tous en notre for intérieur sans oser les formuler ouvertement. Mes nouvelles ne leur apportent pas de réponse directe ni assurée, elles se contentent de dérouler différents scénarios imaginaires dans lesquels vivants et morts se confrontent.

 

Extrait de  Quelques nouvelles des morts  de Pierre Boisard

Cimetière de Thiais

« Près d’une tombe fraîchement creusée quatre hommes, attendent : un gardien de cimetière en uniforme, un employé des pompes funèbres en costume gris et deux fossoyeurs en bleus de travail. À leurs pieds, deux pelles, une pioche et un cercueil en mélèze et son couvercle sont posés à terre.
Je m’étonne de ne voir personne d’autre, ni famille, ni prêtre, ni rabbin. Je demande à Micaela pourquoi elle est la seule à s’être déplacée pour les obsèques de son amie. Ma question demeure sans réponse, elle reste muette et se fige, son visage est d’une pâleur extrême. Ses yeux ont perdu leur éclat. Lentement, d’un geste mécanique, elle tend un papier à un employé en costume sombre. Celui-ci lui prend des mains puis regarde une liste de noms qu’il sort d’un épais porte-documents. Après l’avoir consulté, il hoche la tête, satisfait.
« Très bien, nous vous attendions. Installez-vous. » Micaela s’avance doucement vers moi et me serre dans ses bras. Elle plaque ses lèvres décolorées sur les miennes. Baiser glacial, je réprime un frisson. Elle ouvre son sac à main et en retire une enveloppe qu’elle me donne et un livre qu’elle garde avec elle. J’essaie de la retenir dans mes bras, de la serrer plus fort contre moi pour transmettre un peu de ma chaleur à son corps trop froid.
Elle s’abandonne quelques instants et je la sens trembler. Elle murmure un faible « Adieu Pierre ! » puis s’arrache à mon étreinte. Elle remet son sac au gardien du cimetière et s’avance vers le cercueil. Elle s’y allonge avec lenteur, les bras le long du corps, et ferme les yeux. Je la regarde une dernière fois, couchée dans la boîte capitonnée, ses mains serrant son livre. Je me penche pour déchiffrer le titre : « Paramo » et le nom de l’auteur : João Guimarães Rosa. Un employé pose le couvercle puis le visse soigneusement. Ils se mettent à deux pour descendre mon amie dans la tombe. Je prends la rose rouge qu’on me tend et je la jette, en pleurant, dans le trou creusé en terre. »

(Extrait de St-Louis-des-Français)

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