Rien ne nous empêchera d’être sœurs

 – Récit à deux voix. – 

Au cours d’un stage à l’Institut Européen de l’acteur, je découvre, fascinée, l’excellence de l’École de Théâtre russe. Cette découverte bouleverse ma vie : je fais ma valise et m’envole pour la Russie. Ce pays de la taille d’un continent, ce pays si longtemps fermé s’ouvre enfin ! Je découvre un peuple d’une générosité incroyable, d’une culture impressionnante ! J’apprends la langue si mélodieuse quand on la chante, si riche quand les poètes s’en mêlent ! Dès lors, je partage ma vie professionnelle entre Chambéry et Moscou : des échanges pédagogiques, des mises en scène, ici ou là-bas… Et une rencontre qui est la raison d’être de ce livre.

« Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus ! »

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C’est une jeunesse française qui commence à Rouen à l’aube des trente Glorieuses. La vie s’offre comme un gros gâteau à déguster… La jeunesse explose avec le mot Liberté à la bouche. Anne, la jeune fille de province, nourrie de théâtre et de poésie n’a peur de rien ; elle monte à Paris, devient comédienne et metteure en scène…

C’est une jeunesse russe en Union Soviétique, de l’autre côté du Mur. Katia élève brillante et curieuse ouvre les yeux petit à petit sur la morne régularité des années Brejnev, avant de lire nuitamment, dissimulée dans un placard, L’Archipel du Goulag.

L’Histoire bascule, les frontières s’ouvrent, l’Empire s’effondre… Sur les barricades, le putsch d’août 1991 à Moscou réunit Anne et Katia… Destins personnels et moments historiques se mêlent…

Donner la parole à l’une et à l’autre – Anne la Française et Katia la Russe – les autoriser toutes deux à user du je et à ne jamais se départir du présent de narration vif et enlevé, très cinématographique, pour exprimer leurs attentes, leurs révoltes, leurs frustrations  afin que le lecteur les accompagne dans leur voyage d’un pays à l’autre : de témoin de leur parcours, il devient alors complice de leur parole libérée.

Dans la vie, nous recevons les confidences intimes d’un ami ou d’une amie comme un cadeau. Je souhaiterais que les histoires de mes héroïnes qui se développent à l’ombre de la grande Histoire, agissent sur le lecteur de la même façon.

Extrait

« Anne

Au premier étage d’un immeuble ancien, de grandes baies en demi-lune courent le long du mur et regardent vers la Seine. Grimpée sur le large rebord de la fenêtre, je contemple, fascinée et intriguée, le spectacle qui s’offre à moi : les péniches bordent les quais et les dockers s’activent. Des régimes de bananes passent d’une paire de bras à une autre dans un rythme soutenu jusqu’à l’imposant camion qui reçoit la marchandise. La grande avenue qui nous sépare du fleuve est animée et bruyante : klaxons, pétarades de pots d’échappement, crissements de freins intempestifs, exclamations de passants s’interpellant de loin.  Au milieu de cette confusion, un agent de la circulation, juché sur une pierre circulaire, tente vainement à coups de sifflet strident de mettre de l’ordre dans ce déferlement de véhicules. Cet orchestre détonant ne prend la pause qu’à la tombée de la nuit. Le déchargement des agrumes est terminé depuis longtemps et les péniches glissent sans hâte vers un autre quai où les cales se rempliront de nouveau. Au gré du vent, comme des étendards, des lessives multicolores s’agitent au-dessus des écoutilles, et des petits garçons infatigables arpentent les étroits plats bords de quarante mètres de long. Je me demande comment ils font pour ne pas tomber à l’eau. J’aimerais grimper à bord de ces habitations flottantes, atteindre la mer et partir pour un lointain voyage…

Katia

Au milieu des années 50, il n’est  pas pensable de venir à Moscou sans visiter la curiosité de la Place Rouge : le mausolée de Lénine et Staline ! Papa et mon oncle s’y rendent donc ensemble et m’emmènent avec eux. Je ne vois rien, tant la foule qui nous entoure est dense. Malgré l’affluence composite, il règne en ce lieu un silence effrayant. Pas un mot, pas un souffle, pas un rire. Mais où va-t-on ? Je ne veux plus avancer. Je serre plus fort la main de Papa ; un visage verdâtre, grêlé de toutes parts se dessine dans l’obscurité, je vois le mort se lever et tendre les bras pour se saisir de moi, je suis tétanisée et je vais hurler… Papa me serre contre lui, et avec  un regard qui voudrait s’excuser, me conduit vers la sortie. Devant les murs du Kremlin, mon oncle me tend une glace pour me faire oublier la vision d’horreur. Des années plus tard, devenue guide pour payer mes études, je devrai immanquablement conduire les touristes au mausolée. Je les attends à la sortie. Staline a déjà quitté l’endroit. Je n’ai jamais vu Lénine. Cela ne me manque pas… »

 

  • Les étapes de création

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