Solitude – Descente aux enfers

Père d’un jeune Polynésien de 27 ans. Il est découvert en décembre 2021 un cancer « avancé » chez mon fils ! Un cataclysme ! La décision est prise de partir à 20 000 km, vers la métropole, afin de bénéficier de soins auprès d’un hôpital Expert, en l’occurrence l’Institut Gustave Roussy de Villejuif.

Un témoignage singulier, hélas triste réalité pour de nombreuses familles ultra-marines.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Ce livre rend hommage aux malades ultramarins se faisant soigner à des milliers de kilomètres de leur lieu de vie et de leur entourage.

Il évoque à travers le ressenti d’un père, la souffrance des parents totalement impuissants devant le dépérissement de leur enfant. Tenir le coup, avec comme unique arme : l’Amour.

Ce livre est un témoignage.
Tantôt narratifs de moments vécus, tantôt simples émotions retranscrites en mots sur une feuille blanche, les textes invitent, parfois avec violence, mais réalité, à la réflexion et à l’admiration.
Un hommage à tous les malades combattant cette peste nommée CANCER !

Participer à la création du livre est tout simplement apporter soutien moral à ces milliers de malades. C’est également contribuer à l’avancement de la Recherche sur les cancers pédiatriques et apporter réconfort matériel aux jeunes enfants en souffrance. L’intégralité des droits d’auteur sera redistribuée à ces deux causes.

Extraits

Descente aux enfers

Six heures du matin, le vol TN 07 d’Air Tahiti Nui entame sa descente vers l’aéroport CDG de Paris-Roissy. Un vol en première classe dans des conditions optimums de confort, mon fils allongé à mes côtés n’a pas parlé depuis de nombreuses heures. Concentré depuis le départ de Tahiti sur le mal qui le ronge et les douleurs lancinantes et chroniques qui lui ont valu des injections répétées de morphine durant tout le vol.

Six heures quarante-cinq, Le Boeing 747 à la fleur de Tiare se pose sur le tarmac gelé de la piste du vieux continent. Je pose la main sur la jambe de M. et lui dit : « nous sommes arrivés ». Il me regarde le regard vide, la fatigue occasionnée par ce putain de cancer qui lui ronge les entrailles depuis 2 mois.

L’évacuation sanitaire vers l’Institut Gustave Roussy de Villejuif est son seul salut.
L’infirmière accompagnatrice d’Europe Assistance nous demande de patienter, les malades descendent les derniers. Ils sont six Polynésiens venus bénéficier, ou subirent, des soins en métropole.
C’est le moment de quitter l’avion, le bonnet de laine bien ancré sur sa tête, la grosse doudoune d’hiver, il est installé dans ce fauteuil roulant floqué « Aéroport Paris CDG ». Un agent de l’aéroport est chargé de le pousser. D’origine africaine elle arbore un large sourire et sa douceur plait à mon gamin.
Exténué par plus de 20 h de vol, il ne s’attend pas aux longues heures de transport et d’attente dans des conditions abominables qui le mèneront enfin jusqu’à sa chambre d’hôpital.

Nous sommes le vendredi 29 janvier 2021, le Président Macron vient de renforcer les mesures de prévention COVID dans tous les lieux publics de France. Le décret est applicable dès ce vendredi matin, jour de notre arrivée.

L’enfer commence.

Quinze minutes

Quel courage ! Quel courage mon Fils !

Péniblement tu t’efforces de te lever de ton lit.

Les médecins ont préconisé « 15 minutes de marche par jour ».

En bon soldat, tu les écoutes.

Tu es si faible. Ton corps usé. Ton énergie si basse.

Pourtant tu veux y croire. La guérison passe-t-elle par des efforts sur humains ?

« Il faut que je marche papa »
Je te chausse, te lace les tennis Nike. Je t’admire, tu ne lâches rien.

Perche en main, orné de cette guirlande de cocktails chimiques divers et variés, tu m’entraines vers le couloir. C’est le weekend à Gustave Roussy. Le désert.

Tu prends un rythme, le regard hagard, sans mot dire, tu entames ton marathon quotidien.
Les couloirs défilent, le circuit est rodé. Le crissement des roulettes de la potence résonne dans le grand hall. Il n’y a pas âme qui vive, ça et là quelques compatriotes égarés.

Un tour, puis deux, et trois. « C’est bon papa, on remonte ».

Chambre 102 puis 105. Nous voilà de retour au point de départ.

Tu es épuisé.

Tu as mal au ventre.

Tu t’administres un bolus de morphine.

Tu prends le coussin, le poses sur ton ventre et te replies sur toi-même pour te concentrer sur la douleur.

Je t’entends doucement murmurer : « Papa on ira marcher sur le parking demain ».

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.