Description
Mon recueil de poèmes est ma façon de mêler mon grain de sel au débat sur le passé douloureux de l’Afrique, son présent stressant et sur son futur qu’on espère radieux.
Après l’oppression transsaharienne et orientale qui a décimé l’Afrique pendant des siècles, le commerce triangulaire l’a exsanguée, la mettant plus bas que terre.
Mille ans d’enfouissement au fond du puits.
Et puis voici la bénédiction des imams et des missionnaires… Et ça continue.
Malheureusement personne ne lève le ton, on maquille on déforme selon l’air du temps, depuis la nuit des temps qu’on attend une petite histoire sur l’Afrique oubliée dans l’histoire.
Je pointe le silence des agneaux d’Afrique trop bien doux avec les maîtres. Ils se complaisent dans leur palais en les imitant : se faisant livrer des pizzas et des paëllas sur un simple geste du petit doigt, et ils osent le narrer par la suite. On se croirait au temps de Louis XV.
Les salamalecs pour mieux instaurer les marchés d’esclaves d’une autre époque en Libye. Dire que les Africains se pressent encore à leur porte pour aller chercher le paradis : quelle honte.
L’Afrique n’est pas le seul thème de mon recueil. La femme mon inspiration première y occupe une grande place. L’amour des gens, l’amitié, l’entraide font aussi partie de mes thèmes de prédilection.
Mon originalité réside dans la simplicité de mes textes et mes mots sont ceux de monsieur tout le monde. J’écris sur des sujets bien définis pour donner un sens à ma pensée : lors d’un anniversaire, pour remercier un bienfaiteur ou reconnaître la beauté d’une femme, la poésie reste mon plan A.
En participant à la création de ce livre, vous m’encouragez davantage à puiser au fond de moi, pour m’améliorer dans l’écriture de cette belle langue qu’est le français. Mais aussi à oser poser les bonnes questions qui tirent l’homme vers des dômes. La poésie reste et restera pour toujours la première liberté : celle de penser.
Chers lecteurs vous voilà prévenus.
« THIAROYE sol fertile du sang des militaires
Que les baïonnettes ont fait couler pour les faire taire
THIAROYE où sont tombés 300 tirailleurs sénégalais
Qui ont osé réclamer leur pécule pour du lait
Thiaroye ce n’est pas Oradour-sur-Glane
Non plus le Bataclan
Africains, c’est à Thiaroye où sont tombés vos fils
Et les questions sont encore sans réponse
Thiaroye, à quinze pas au sud de Dakar
La fausse commune où sont entassés les lascars.
Sortis défendre une patrie qui n’était même pas la leur
La farce du plus fort est souvent un leurre
Ils étaient partis combattre sans gloire
Ils sont revenus affronter un réquisitoire
Ce 1er décembre 1944, le colon a encore excellé dans l’horreur
En récompense au service rendu pendant la guerre avec honneur
Thiaroye fut le camp des tirailleurs sur qui,
Comme des sangliers d’ailleurs on tire
Eux qui pensaient de MORLAIX avoir leur quille
Sont arrivés à THIAROYE pour vivre le martyre
À Thiaroye ils ont fait le pari de réclamer leur dû
Ils sont tombés sous les balles d’un général zélé
Qu’ils ont osé hélas héler
Thiaroye, je me requinque et m’enhardis ! Même si on me tue
Plutôt la mort que de baisser la tête
Cela allait de leur fierté et de leur quête
On les tue mais on ne les déshonore point
Les diambars sont morts en serrant les poings
Thiaroye je me rappelle
Thiaroye je m’appelle
Je suis Thiaroye
Rendons grâce aux innocents de Thiaroye
Pour le devoir de mémoire »