Un jour au bar de l’univers

Je suis né à Charleville en 1958. Peintre, musicien, après des études de décorateur, je travaille pour différents théâtres parisiens, puis pour le cinéma. Employé à la réalisation des décors de l’opéra National de Paris, j’édite mon premier roman « le peintre catastrophé », en 2012.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Il est midi lorsque Paul Neveux arrive à la gare de Charlestown, où il vient rendre visite à sa vieille maman malade. À peine s’est-il mis en route, pour son domicile, qu’un phénomène étrange se produit. Charlestown est englouti par un trou noir. C’est à n’y rien comprendre. Tout marche à l’envers. Les voitures roulent en marche arrière, les maçons démontent les murs, le facteur réexpédie le courrier, les manteaux en peaux de lapin redeviennent lapin.

La vie des habitants se rembobine comme la pellicule d’un film. Le temps s’inverse. La population rajeunit de jour en jour, et c’est loin de faire l’affaire des marchands de jeunesse et futurologues. On ne meurt plus, eh bien non!  Ceux qui étaient morts se réveillent, ça fait le bonheur de Paul qui voit sa mère guérir miraculeusement, son père ressusciter et bien d’autres choses encore.

Extrait

Un après-midi que ma migraine me laissait tranquille, que le serpent était retourné docilement dans sa boîte,que les Indiens dansaient sous leurs tipis, que le carillon de Monsieur Mehul sonnait le glas, que mon gros Charlie se demandait, s’il n’avait pas aperçu, un soir dans un club mal famé de Chicago, alors qu’il se lançait, sa ferraille entre les dents, dans un monologue avec Dieu, en pointillé la trame de sa propre mort, je me rendis au déterrement de mon père. Les morts ne sont jamais bien loin. Dans cette vie, on ne mourrait pas bien longtemps. Le père il s’est réveillé dans le petit cimetière de Charlestown. C’est là qu’il reposait, on pensait pour toujours. Lui il pensait que c’était bien fini. Le curé agitait au bout de son bras le goupillon au-dessus de la terre que les employés des pompes funèbres creusaient vigoureusement par larges pelletées, qu’ils rejetaient sur les bords.

La terre ocre jaune coulait dans la fosse autour de laquelle nous étions rangés. Quand ils entendirent le bruit sourd des pelles sur le bois du cercueil, alors, ils s’arrêtèrent de creuser. Ça a produit un drôle d’effet. Les employés éreintés le hissèrent hors de ce trou, noir. Le cercueil de mon père brillait à la lumière diffuse de cette fin de matinée. Un bruit de ruche sourdait dans la fosse autour de laquelle la foule d’amis, parents et connaissances étaient réunis, compacte. Ils le posèrent sur la terre humide, lorsque le bourdonnement s’intensifia.  De près c’était comme un gros bouillonnement, comme une marée montante faite de milliers de petits insectes. On vit alors à notre grande surprise, s’élancer dans le ciel un nuage d’insectes volants. Le curé prononça les paroles de circonstances…amen ! La foule confirma…amen !!! Il bénit le cercueil, à grand coup de goupillon. On allait pouvoir enfin sortir du cimetière. Garée sur le trottoir d’en face, je vis la Lincoln de Maurice.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.