Entretien avec les auteurs de Blues de vache

Entretien avec les auteurs de Blues de vache

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Sophie – Nous sommes cinq auteurs, pour ma part, j’ai ressenti une immense joie. Ce n’est pas la première fois que je publie un ouvrage mais chaque publication me procure une émotion nouvelle, avec ce sentiment de donner naissance à quelque chose qui se devait d’être exprimé, cette expérience de création, extrêmement satisfaisante.

Lionel – Permettre de donner à connaître ses pensées intimes à autrui via la parution d’un ouvrage littéraire est en soi une satisfaction.

 Jocelyne – Bien sûr ça fait toujours plaisir d’autant plus que pour moi c’était une grande première.

Guy – J’attendais depuis longtemps d’être publié et en avais parlé à plusieurs reprises lors des ateliers d’écriture. Évidemment, cela a été une très grande joie, malheureusement ternie par le décès d’une des autrices, qui n’a pas eu le bonheur de savoir que l’ouvrage allait être publié…

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Sophie – Mes lecteurs ont apprécié l’ouvrage, il a reçu un accueil chaleureux. Certains d’entre eux m’ont dit qu’ils aimaient la diversité des styles, d’autres l’ont qualifié de « charmant » et m’ont remercié pour les sourires et les pensées que le livre leur avait apportés, c’est un livre qui invite à la réflexion, avec une touche d’humour !


Lionel – Reçu personnellement peu de retours significatifs, mais échantillon restreint.


Jocelyne – Peu parmi nos amis se sont manifestés.


Guy- Retours mitigés : enthousiasme de nombreux jeunes, retours plus contrastés de personnes plus âgées. Un certain nombre, se référant à ma tendance naturelle à jouer avec les mots, aurait préféré davantage de jeux de mots et de calembours.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Sophie – Être publié est une expérience très agréable, car elle s’accompagne d’une forme de reconnaissance, même modeste, qui fait toujours plaisir. J’ai pris conscience que la publication est un travail de coopération avec un éditeur, et dans ce cas, avec d’autres auteurs également.


Lionel – Mon cas est un peu spécifique, parce qu’écrivant de la poésie, et que 1% des Français lisent de la poésie, les éditeurs sont peu intéressés, sauf à faire partie de l’élite. Je suis donc amené à pratiquer de l’édition à compte d’auteur, et je me limite à ce que je pense avoir comme lecteurs potentiels.


Jocelyne – C’était imprévu comme expérience d’édition.


Guy- c’est, bien sûr, une reconnaissance et un bienfait pour mon ego

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Sophie – L’originalité de notre ouvrage tient d’abord à la pluralité de ses auteurs. Cette collaboration apporte une richesse et une diversité indéniables, chaque contributeur y ayant insufflé sa sensibilité et sa vision. De plus, nous avons fait le choix de donner la parole aux animaux, ce qui confère à l’ensemble une perspective singulière et permet d’explorer des points de vue inhabituels.

Lionel – multi voix + multi milieux  + multi culture = diversité d’approche.

Jocelyne – Faire parler les animaux n’est pas un sujet courant ce qui en fait l’originalité. 

Guy- L’originalité, c’est la variété et la spécificité de chaque texte, en fonction de son autrice ou de son auteur. C’est aussi le fait d’avoir écrit des saynètes bien souvent personnifiées, et, sans doute adaptables au théâtre.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Sophie – Cet ouvrage a été conçu dans le cadre de l’atelier d’écriture que j’anime, ainsi chaque auteur a d’abord travaillé de manière indépendante, développant sa contribution avec sa sensibilité et son inspiration. Par la suite, les textes ont été soumis à l’ensemble du groupe, permettant à chacun de retravailler et d’enrichir ses écrits grâce à des retours constructifs. Au terme de ce processus, nous nous sommes réunis lors d’une résidence pour procéder à une reprise collective de l’ouvrage.


Lionel – En tant que « poète » je suis un solitaire, là nous étions dans un autre domaine très différent.


Jocelyne – Cette forme d’écriture participative était nouvelle pour moi d’où son intérêt.


Guy- Travail d’abord individuel, puis critique « tournante »de chaque texte. Une fois tous les textes étudiés, nous nous sommes réunis en province, début 2024, pour peaufiner l’ouvrage et en donner la version définitive

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Sophie – J’ai un roman en cours et également un recueil de poésies. J’aime également participer à des concours de nouvelles ou de poésie, j’ai remporté quelques prix, c’est très gratifiant de se savoir lu et apprécié.


Lionel – J’ai été « vacciné » à la poésie à l’époque du collège (fin des années 1955) par un professeur qui est devenu le poète nantais honoré par la ville durant une année pour le centenaire de sa naissance. Alors bien sûr la poésie est toujours présente, et j’ai moi aussi un recueil de poésies en cours.


Jocelyne – J’avais commencé à écrire un livre pour mes arrière petits enfants, forte de cette nouvelle expérience je vais continuer.


Guy- Pourquoi pas ? J’ai commencé, il y a quelques années, un travail sur l’écriture, colligeant beaucoup de références, pouvant donc ne pas paraître assez personnel. J’envisage, par ailleurs, d’écrire un recueil humoristique, jouant sur les mots, peut-être composé de différents textes écrits dans les ateliers. J’ai participé à des concours, dont les liens ont été proposés par notre animatrice, mais pour l’instant honorés d’aucune récompense…

Blues de vache sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.