Entretien avec Christelle Mangin – Entre-deux

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Depuis petite, je suis une vraie boulimique de lecture. Des auteurs classiques aux écrivains plus modernes, je lis tout, particulièrement des polars dont les personnages font écho avec mon quotidien de policier. J’ai constamment gardé, dans un coin de mon esprit, cette idée de concrétiser un projet littéraire. En effet, j’ai toujours été impressionné par la capacité des plus grands écrivains de partager leurs univers à travers des mots. Je ne pensais pas en être capable mais, de ma passion pour les livres, couplée à mon expérience professionnelle de flic de terrain puis d’enquêtrice, est né Entre-Deux. C’est une fiction, certes, mais elle est illustrée d’instants policiers que j’ai réellement vécu. La parution d’Entre-deux, rendue possible par les Editions Maïa, met en valeur un métier passion que j’exerce par vocation depuis mes 18 ans. J’ai été très fière de constater qu’il était envisageable de cumuler des responsabilités professionnelles concrètes et parfois dures à une activité créatrice ancrée depuis mon plus jeune âge.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

J’ai été surprise des bons retours immédiats de mes premiers lecteurs. Ils ont été unanimes : d’un côté, reconnaissant certains de mes traits de caractère dans le personnage principal, ils m’ont fait remarquer qu’ils n’imaginaient pas que le métier de policier pouvait être si difficile. De l’autre, ils ont été très surpris de la conclusion du roman. Mon pari est gagné : j’ai réussi à les amener dans mon monde policier tout en parvenant à ficeler une intrigue qui les a tenus en haleine jusqu’au bout.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Etrangement, mon travail d’écriture a été assez fluide. J’avais en tête un scénario précis du début à la fin. Pour éviter les incohérences, au préalable, j’ai construit mon intrigue dans des cases tracées sur une feuille A3. Chaque case correspondait à un chapitre et me permettait de garder une certaine logique dans mes écrits. Il faut être méthodique au risque de se perdre dans des développements qui n’ont aucun intérêt et qui pourraient perdre le lecteur.