Entretien avec Christian Daniel – Agissons aujourd’hui afin que demain soit encore possible

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

La parution de mon livre a été pour moi l’impression d’une première phase de travail accomplie. Je souhaitais délivrer un message sur les conséquences du réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité. Je voulais mettre en exergue la forte mobilisation et promouvoir une vision réaliste, mais aussi optimiste, de la question, dès lors qu’une réaction de chacun peut s’opérer. Naturellement, après la parution, un autre travail démarre : il faut faire vivre le livre, engager avec le lecteur un échange propice à la clarté du message, ce à quoi je me suis attaché.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les premiers retours ont fait apparaître que mon essai était d’une lecture aisée,  qu’il favorisait une appréhension  de la thématique et donnait envie d’agir. Certains lecteurs ont ainsi apprécié la démarche positive que j’ai donné à l’écriture de ce livre. L’incitation à se bouger, à agir, à faire pression, a été très largement perçue ; c’était crucial pour moi. Soucieux de l’utilité de mon action, je suis très attentif à la perception que les gens ont et auront de mon livre.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

La finalité de ce livre, pour moi, était de transmettre, de bousculer le lecteur et de le convaincre. Cette démarche pédagogique passait donc par l’écriture et était rendue possible au travers de cette expérience d’édition. Cette seconde phase postérieure à la parution est primordiale ; elle repose sur l’attractivité du sujet.  C’est en quelque sorte la Communication incontournable pour interpeller les lecteurs et leur donner envie de s’engager.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Ceux qui sont engagés dans le domaine de l’écologie l’expriment fortement : si les gouvernants, le grand public ne sont pas pas suffisament sensibilisés, n’ont pas compris le caractère vital de la communication, nous n’avancerons pas et, compte-tenu des échéances, nous irons dans le mur. Mon livre est un outil de communication, c’est le vecteur de transmission qui, parmi et avec tous les autres, doit favoriser la prise de conscience.

J’ai souhaité aussi, en m’engageant dans l’écriture de ce livre, appuyer ma démarche par une action personnelle : mes droits d’auteurs seront intégralement reversés sur deux projets : La LPO du Limousin et la participation à la production du film de Marie-Monique Robin « La fabrique des pandémies ». Cette démarche est particulièrement complémentaire puisqu’elle se situe dans l’action et dans l’aide à la réflexion.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Très bien, dès lors que la feuille de route que je m’étais donnée était claire. Pour l’écriture de ce livre, comme pour le précédent, l’objectif de communication prévalait sur le reste. Je n’ai pas d’astuce ni rite particuliers. 

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Oui, j’envisage d’écrire à nouveau. Je me suis déjà exprimé sur des sujets qui me tenaient particulièrement à cœur : promouvoir une réponse intelligente de la Justice face à l’acte délinquant, en 2017 ; celui-ci en 2021, sur l’écologie. 2022 me préoccupe fortement et je réfléchis à la forme que pourrait prendre un prochain écrit dans la perspective des élections présidentielles en France et naturellement en cohérence avec l’urgence climatique évoquée dans le présent livre.