
Entretien avec Étienne Chambrelan auteur Nous sommes tous smic’art
Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?
J’ai écrit ce livre sur une période de six ans. À la parution du livre, mes sentiments tournaient autour de ces émotions : Soulagement, fierté, satisfaction. Bonheur. Et puis l’envie de montrer, comme un gamin montre son dessin. « Oui, c’est moi qui l’ai fait… ».
Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?
Beaucoup ont été surpris par mon écriture. Artiste sculpteur/peintre, j’ai voulu également « créer » quelque chose au niveau du style. Un pari osé, sans doute présomptueux, qui a pu déconcerter certains lecteurs. Qui a permis à d’autres « d’entrer » directement dans l’ambiance du livre et de se bidonner.
Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?
J’ai 73 ans et peu d’expérience d’édition. Les éditions MAÏA proposent via SIMPLY-CROWD un système de préventes qui sert de « starter » pour ensuite aller chez l’éditeur. Pour moi cela s’est passé assez rapidement. Les correspondants MAÏA ont été à l’écoute et le final est conforme à mes souhaits. Ainsi j’ai pu être édité sans débourser la moindre somme d’argent.
Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?
Le livre est fantasque, complètement décalé et délirant, surtout dans la première partie où j’emmène le lecteur dans un « verbiage artistique » débridé. C’est une satire déjantée sur le monde de l’Art contemporain. Dès les premières pages, je donne des indications au lecteur. Lui permettre d’aller à son rythme, voire de changer de chapitre s’il le souhaite. L’architecture du livre le permet.
Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?
C’est un travail qui s’est fait sur six années. Crayon à papier et gomme. « Mine de rien » c’est un écrit organisé, exigeant. J’ai délibérément utilisé un langage familier, ubuesque, caricatural jusqu’à l’outrance. Dans ce livre, le « délire conscient » permet d’évacuer une sorte de « honte culturelle. » Les personnages « connerisent » sans arrêt. Faut être indulgent avec la connerie, c’est parfois génétique… On n’a pas fini de « Téléthoner ». Je n’ai pas de méthode. J’ai toujours un crayon sur moi et j’écris n’importe où, sur tous les supports possibles.
Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?
J’envisage d’écrire un autre livre, avec mon crayon, à mon rythme. Je ne serai plus jamais édité. Car trop lent mon crayon. l’Intelligence Artificielle « immonde » le monde. Les éditeurs sont déjà envahis… C’est foutu, le ver est dans le cerveau. J’ai la chance d’être suffisamment âgé pour éviter que cet invertébré me bouffe les neurones. Vite… Faire tout vite et toujours plus vite… Bref. Je ne veux pas ou ne peux pas. Le prochain titre de mon livre sera : « Journal intime d’un invertébré ». Oui, écrire c’est ça aussi : Aller vers un autre monde…
Etienne Chambrelan auteur du livre Nous sommes tous smic’art disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.