Entretien avec Marie-Ange Milleliri – Harceleuse, impairs et manques

Entretien avec Marie-Ange Milleliri – Harceleuse, impairs et manques

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Tout d’abord, un sentiment de fierté d’avoir mené ce projet d’écriture à son terme. Quand j’ai reçu mes exemplaires, cela me semblait irréel ! Je pouvais toucher mon livre, tourner les pages, le relire encore ! J’ai réalisé à cet instant que je devenais auteur. C’était comme une seconde naissance et en même temps très intimidant. Serai-je à la hauteur des attentes des lecteurs ? Un sentiment d’excitation et d’inquiétudes, car je devais me préparer à la critique, au jugement, à me dévoiler publiquement. Les 2 séances de dédicaces organisées dans ma région ont été incroyables, un succès inattendu pour un premier roman avec près de 200 personnes, dont certaines avaient acheté 2 et 3 livres pour les offrir à des proches ! Un moment de joie intense et de partage. Cette reconnaissance m’a portée et me porte encore aujourd’hui.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

J’avais déjà une idée par mon comité de lecture dont les retours étaient plus qu’encourageants, même si les proches ne sont jamais vraiment objectifs ! Après la sortie officielle et les dédicaces, j’ai reçu des messages de lecteurs touchés, happés par l’histoire, me demandant le thème de mon prochain livre ! Ils ont été enthousiasmés, émus entre rires et larmes, conquis par mon écriture fuselée, fluide, imaginative et intense (je cite). Certains ont parlé de talent, d’humour, de sincérité, d’autres regrettaient que l’histoire s’arrête. J’ai été véritablement touchée, heureuse et très émue de ces retours unanimes qui donnent une valeur à mon travail.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

L’expérience d’édition est une démarche particulière qui demande à se familiariser avec le jargon des maisons d’éditions, les contrats, les prestations, les obligations… J’ai reçu 5 propositions d’éditeurs, mais c’est la Maison Maïa que j’ai choisi pour son contact à la fois accessible et professionnel.

Mais l’édition d’un roman c’est aussi un gros travail de communiquant à faire soi-même pour faire vivre son livre le plus longtemps possible.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

L’originalité de mon livre tient au thème du harcèlement moral que j’ai volontairement traité à travers un roman entre imaginaire et actualités. Ce n’est pas un livre autobiographique ou un roman à clés. C’est un sujet grave, d’actualité, qui peut atteindre tout le monde. Pour ces raisons, j’ai voulu le rendre accessible par le ton à la fois saisissant de l’intolérance et de l’emprise psychologique et léger avec des touches d’humour et un ton volontairement décalé et caustique.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

L’écriture est une activité solitaire parsemée de doutes, d’espoir, d’imagination, d’endurance, de remise en question, de discipline. Les enseignements que j’ai pu en tirer oscillent à la fois entre exigence et indulgence. Il est préférable d’écrire tous les jours pour ne pas perdre le fil et éviter les paradoxes.

Certains jours, je pouvais écrire un seul paragraphe, d’autres jours, j’écrivais plusieurs pages d’une traite. Il faut être aussi indulgent avec soi-même, car l’écriture doit avant tout rester un plaisir. Je n’ai pas d’astuces, juste ma méthode : un document où je consigne le résumé de l’histoire et mes idées sur les personnages, les scènes… Un autre sur lequel j’écris mon roman directement.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Oui, j’ai commencé à écrire mon 2ème roman, toujours sur un thème psychologique !

Anna 43 ans veille sa mère qui vient de faire un AVC. Anna est belle, brillante, elle réussit à-peu-près tout ce qu’elle touche, mais il lui manque l’amour de cette mère qui n’a pas su l’aimer… Et pourtant, elle est là, car elle vient de découvrir un terrible secret.

Alors si sa mère s’en sort… elle l’appellera maman. Elle n’a fait tout ce chemin pour rien.

Marie-Ange Milleliri, auteure de Harceleuse, impairs et manques, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.