Entretien avec  Alain Abraham – La madone à la bougie

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Après avoir été libraire pendant des années, le jour où mon livre m’a été livré, j’ai retrouvé l’émotion que j’avais vue pointer dans les yeux des auteurs venus dédicacer leur œuvre dans mon magasin. Pas de fierté, non, juste de la peur : peur que leur livre ne trouve pas de lecteurs, peur que l’histoire racontée ne leur plaise pas.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Par chance, pour ce qui est de « la madone à la bougie », les retours des premiers lecteurs (qui m’ont paru longs à venir, mais il faut laisser le temps de lire …) ont surtout porté sur mes personnages qui m’ont été décrits comme « attachants » pour certains, « un faible et une tyrannique, comme il en existe tant », selon d’autres. J’ai eu aussi des avis favorables sur le rythme de l’histoire.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Cette expérience d’édition m’a conforté dans la volonté de poursuivre. Je crois que je porterais, par la suite une plus grande attention à la  4° de couv , qui en disait trop sur ce premier livre et risquait d’atténuer le suspens de la fin du livre.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Mon livre est construit comme une sorte de road movie , de manière à emmener le lecteur à se demander ce qu’il y aura après chaque épisode. Bien évidemment, ce livre est aussi, (et avant tout, dirais-je même) une histoire d’amour improbable, si ce n’est impossible. Mes premiers lecteurs semblent l’avoir perçu ainsi.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Ma méthode de travail sur ce roman (comme sur les autres) est basée sur les personnages : pas de plan rigide et fixé d’avance. Je crée mes personnages, ensuite, ce sont eux qui m’emmènent : je me demande dans chaque situation ce qu’ils vont dire ou ce qu’ils vont faire … l’intrigue évolue au fil de l’écriture.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

J’ai déjà écrit deux autres livres, qui sont prêts, dans mes tiroirs. Un quatrième est en cours de rédaction. Le numéro 2 (titre provisoire « six jours en octobre ») a une intrigue plus proche du polar, mais toujours au plus près des personnages et sans policiers (ou presque !). Le numéro 3 (titre provisoire « les osmanthes du Lac Majeur ») reprend la thématique du couple qui prend la route. Cela dénoterait-il chez moi un besoin d’être ailleurs ?