Entretien avec Nathalie Sarles – Le murmure des fleurs

Entretien avec Nathalie Sarles – Le murmure des fleurs

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

C’est une joie d’entendre les retours positifs, une nécessité de comprendre les avis négatifs, pour avancer. Chaque lecteur est important.

Certains, qui avaient aimé « Seule, les dimanches » (mon premier livre, un polar au féminin), étaient curieux de découvrir cette nouvelle histoire, une forme différente de récit. D’autres sont entrés pour la première fois dans mon univers.

Voici quelques témoignages (positifs) : « Une belle histoire de femmes, de transmission, d’amour, de résilience… » ; « J’avais hâte de lire ton second livre et je n’ai pas été déçue. Je suis rentrée tout de suite dans l’histoire. Bravo ! » ; « Félicitations pour le travail de recherche : les quartiers populaires de nos banlieues, toutes ces guerres, la tendresse pour cette famille bourgeoise. Très belle écriture. » ; « J’ai retrouvé dans ce récit des choses que j’ai pu vivre et je me suis sentie moins seule en le lisant. Merci ! » ; « J’ai bien aimé le choix narratif de laisser la parole à Violette. » ; « Il y a beaucoup de douceur et de bienveillance dans ce roman, j’avais l’impression de monter dans un grenier et d’ouvrir des malles de souvenirs. » 

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Le travail d’écriture n’est pas un travail exclusivement personnel, il se nourrit du désir d’échanger avec l’autre. Le rôle de l’éditeur est alors crucial et permet ce partage. Une histoire nous appartient pour ensuite s’éparpiller au dehors.

Lorsque le livre est en finition, est imprimé et sort enfin, d’autres alliés (en dehors des premiers lecteurs et de l’éditeur) participent à la réussite du projet : correctrice, graphiste, chargées de campagne et de promotion, chacun prend sa place, avec son expérience, et il est très agréable de ne plus être seule dans cette aventure.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Après une période de développement de l’idée, des idées, pendant laquelle je picore çà et là et note tout sur un carnet, je commence le vrai temps de l’écriture. Tous les jours, pendant des semaines, je m’installe devant mon ordinateur pour rédiger une première version. Puis vient l’échange avec autrui, la première lectrice ou le premier lecteur. S’ensuit d’autres phases de travail solitaire. Un jour, je sais que le récit n’a plus besoin de moi, qu’il ne m’appartient plus.

Pas de rituels, pas d’astuces. Seulement le travail au quotidien, les pensées englouties dans l’histoire (petite et grande), absorbées par les mots, les phrases, la syntaxe, les questions qui renvoient à d’autres questions.

J’aime ce moment où ce n’est plus moi qui tiens la barre, lorsque mes personnages prennent les commandes. Je les laisse alors m’emmener le plus loin possible. Avec le plus grand des plaisirs.

Nathalie Sarles, auteur de Le murmure des fleurs, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.