Entretien avec Olivier Forest – Horizon

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

J’avoue avoir été tellement surpris de le tenir en main, que la fierté et la joie de voir mon travail se matérialiser physiquement, a pris du temps. J’ai lu le titre « Horizon », mon nom « Olivier FOREST », j’ai touché sa couverture, je l’ai feuilleté, rangé et observé, comme si mon roman devait encore faire quelque chose, comme si sa tâche n’était pas accomplie et qu’il restait encore beaucoup de travail.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Actuellement, mes premiers lecteurs m’ont fait des retours très positifs, même pour ceux qui n’étaient pas familiers avec la science-fiction. Évidemment, certains ont eu du mal, car ils n’avaient pas l’habitude, ou le trouvaient trop sombre et complexe. Par contre, ceux qui ont été accroché par l’histoire et le style, sont allé rapidement jusqu’au bout et en redemandent.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

L’édition, c’est ce dont je parlais précédemment, c’est-à-dire la suite du travail créatif. On ne peut pas dire qu’un livre est terminé s’il n’a pas de lecteurs et la maison d’édition est, pour moi, une garantie de se faire connaître, de partager le message d’une œuvre, qu’il plaise ou non.

J’ai évidemment beaucoup appris suite à cette expérience. C’était un premier contact dans le monde de l’édition littéraire. Le travail accompli avec la correctrice, peu avant la parution, a été une vraie découverte passionnante. Là où j’ai vraiment été surpris, c’est la ténacité qu’il faut pour faire parler de son livre. J’ai envoyé beaucoup d’émail afin de rajouter de la communication au travail de la maison d’édition et ce n’a pas été de tout repos. Mon apparition sur les réseaux sociaux (Instagram surtout) en tant qu’auteur et le suivi qu’il faut pour actualiser son activité, a été difficile au début, mais maintenant, j’y suis habitué.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Je pense que mon histoire a un univers surprenant, car on découvre un monde vide qu’il a fallu que je peuple et rende captivant. On a aucune idée d’où on est réellement, ni de ce qu’est cette « Route ». Ça intrigue beaucoup.

De plus, j’ai vraiment aimé l’écrire et mettre en forme certains passages dans leur mise en page, comme si je manipulais une forme d’art plastique avec les mots. La structure de quelques paragraphes peut être déroutante. Des lecteurs m’en ont fait part, mais, agréablement touchés par cette « innovation », ils m’ont assurés que cela ne les avait jamais empêchés de rentrer dans l’histoire, bien au contraire, cela contribuait à la dramatisation des scènes.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Chacun à sa méthode. Personnellement, je commence par structurer mon histoire dans un tableau afin d’avoir la trame générale, chapitre par chapitre, ainsi que les personnages, mais surtout, je ne démarre pas l’écriture sans connaître la fin. Je pense que façonner la fin d’une histoire en cours de route est dangereux sauf si on sait déjà quel message faire passer. Du coup après le tableau, je commence et j’écris chaque chapitre presque d’une traite, d’une manière frénétique. Une fois un chapitre terminé, je le relis plusieurs fois, ce qui entraîne un nombre conséquent de modifications qui peuvent avoir des conséquences sur les chapitres précédents et sur le tableau lui-même. Sans en changer la structure profonde, la manière de raconter évolue avec l’écriture. Un petit rituel ? Oui : en général, le travail d’écriture étant particulièrement intense, je fais des pauses régulières pour alléger mon cerveau en regardant des animés ou des vidéos sur YouTube. Ah oui, j’écris en écoutant de la musique aussi (du métal en général).

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

J’ai, bien sûr, très envie d’écrire un autre livre et j’avoue qu’il est déjà commencé, mais je ne vous dirais pas tout de suite de quoi ça parle. Tout ce que je peux vous avouer aujourd’hui, c’est que ce sera encore de la science-fiction.