À FEU ET À SANG est bien plus qu’un simple thriller émotionnel : c’est une plongée au cœur des blessures, des passions et des secrets les plus sombres, faisant partie d’une trilogie.
À travers les regards d’Émilia et Lana, deux héroïnes marquées par la vie, le lecteur découvre un monde où la frontière entre justice et vengeance devient floue, où l’amour naît au milieu du chaos.

Émilia porte les cicatrices d’un passé tragique. Lana lutte pour protéger celle qu’elle aime contre des forces invisibles et impitoyables. Ensemble, elles affrontent des vérités enfouies et un ennemi qui frappe dans l’ombre. Chaque scène de crime, chaque révélation, fait monter la tension, tissant un lien inextricable entre drame familial, romance poignante et enquête criminelle.

Ce roman se distingue par sa capacité à mêler émotions à vif et suspense haletant, à créer une tension qui ne lâche jamais le lecteur.
Il s’adresse à celles et ceux qui aiment vibrer avec des héroïnes fortes, évoluer dans des histoires où l’amour est une lutte et où le passé ressurgit avec violence.

Né de l’envie de montrer que la résilience peut être une arme aussi puissante que l’amour, À FEU ET À SANG est un projet pour tous ceux qui croient que même au milieu des ténèbres, un feu peut continuer de brûler.
Soutenir ce livre, c’est participer à l’éclosion d’une histoire où chaque battement de cœur, chaque souffle, chaque lueur d’espoir compte.

“Brisées par la vie, réunies par l’amour, prêtes à affronter l’enfer.”

Extrait :

Je chope mon sac, claque la porte de l’appartement, et me rue dehors. L’air chaud de cette fin d’été me frappe au visage, mais je n’ai pas le luxe de savourer quoi que ce soit. Je cours, littéralement, mes pensées s’emballant encore plus vite que mes jambes.

Et si elle remarque que je suis en retard ? Et si elle me fait une remarque cinglante devant toute la classe ?”

C’est ridicule. Je suis censée être confiante, pas une gamine terrifiée par l’idée de décevoir une professeure que je n’ai jamais vue. Mais quelque chose chez Harper me fascine autant qu’il me terrifie. Peut-être cette réputation d’excellence, ou cette aura qu’on lui prête, celle d’une femme capable de déceler les moindres failles, les secrets enfouis qu’on essaie désespérément de cacher.

En montant les marches du bâtiment principal, mes jambes tremblent presque sous la tension. Les minutes perdues me pèsent lourdement, comme si elles étaient gravées sur ma peau. Je me répète un mantra dans ma tête, un effort désespéré pour calmer les battements frénétiques de mon cœur :

Ne panique pas. Respire. Ce n’est qu’un cours.

J’entre dans la salle. Elle est déjà bondée. Une cacophonie de conversations, de livres qui se referment et de sacs posés sur des bureaux. Pourtant, tout cela s’estompe dès que mes yeux se posent sur elle. Lana Harper.

Elle est là, au centre de la salle, un charisme écrasant qui semble dominer l’espace. Une femme grande, aux cheveux bruns ondulés et au regard perçant. Je déglutis.

OK, Émilia. Fais en sorte qu’elle ne remarque pas ton retard. Fonde-toi dans la masse. Reste invisible.

Mais l’idée qu’elle pourrait poser ses yeux sur moi, juste un instant, et voir à travers tout ce que j’essaie de masquer… Cette idée me coupe presque le souffle.

— Vous êtes en retard, déclara-t-elle d’une voix calme mais tranchante sans relever la tête.

Un frisson parcourut ma colonne vertébrale.

— Désolée, madame, bredouillai-je en cherchant une place libre.

Sophia me fait signe depuis le fond de la salle. Je m’y précipite, essayant d’ignorer les murmures autour de moi.

Harper reprend son exposé comme si je n’existais plus, mais son regard perçant s’attarde sur moi une fraction de seconde de trop.

Harper se tourne vers le tableau, y inscrivant d’un geste assuré une série de mots clés : Excellence, Adaptabilité, Résilience. Elle pose ensuite la craie avec une lenteur calculée et se retourne vers nous.

— Maintenant que les présentations sont faites, parlons d’avenir, commence-t-elle d’une voix sèche.

La salle est silencieuse. Tous les regards sont rivés sur elle.

— Comme chaque année, je prendrai un ou une stagiaire parmi vous. Ce stage n’est pas un passe-droit, ni un simple ajout à votre CV. C’est une opportunité unique de travailler sur des affaires réelles. Mais, soyons clairs : ce n’est pas pour tout le monde.

Elle marque une pause, balayant la salle du regard comme un prédateur cherchant sa proie. Quand ses yeux se posent sur moi, j’ai l’impression qu’ils me transpercent.

— Je prendrai uniquement le meilleur. Celui ou celle qui obtiendra le score le plus élevé au premier examen.

Un murmure nerveux traverse la classe comme une onde électrique. Un examen. Déjà ?

— Vous avez quinze jours pour vous préparer, annonce Harper d’une voix tranchante, les mots claquant comme un fouet. Cet examen comprendra deux volets d’une durée de 2 heures chacun : analyse de scène de crime, rédaction d’un rapport détaillé. Aucun de ces volets ne sera indulgent.

Le silence s’épaissit dans la salle, pesant comme du plomb. Je vois des étudiants se tortiller sur leurs chaises, d’autres griffonner frénétiquement dans leurs carnets. Harper, elle, reste immobile devant nous, son regard perçant balayant la salle comme si elle pouvait lire à travers nos âmes.

— Vous pensiez peut-être avoir plus de temps pour vous acclimater ? continue-t-elle, un sourire froid effleurant ses lèvres. Laissez-moi être claire : ce test n’est pas là pour vous encourager. Il est là pour éliminer ceux qui n’ont pas leur place ici. Si vous n’êtes pas prêts, partez dès maintenant. Ça nous évitera de perdre du temps.

Le ton est glacial, chargé d’une autorité qui ne laisse aucune place à la rébellion. Je me tiens droite, refusant de montrer le moindre signe d’inquiétude. Au fond de moi, une tension familière s’installe, celle qui me pousse à me dépasser. Harper ne fait que nourrir cette étincelle.

— Arrêtez de perdre votre temps avec des murmures inutiles, ajoute-t-elle en posant ses mains sur le bureau, ses ongles parfaitement manucurés pianotant sur le bois avec une précision exaspérante. Si vous êtes ici, c’est que vous prétendez avoir ce qu’il faut. Cet examen séparera ceux qui peuvent réellement exceller des autres. Et croyez-moi, je n’ai aucune patience pour les médiocres.

Sa voix, à la fois glaciale et envoûtante, ne laisse aucun doute sur sa sincérité. Elle ne vous laissera pas le choix. Vous réussissez ou vous échouez ; il n’y a pas de juste milieu avec elle.

— Des questions ? demande-t-elle finalement, ses bras croisés, son expression méprisante défiant quiconque de dire quelque chose d’idiot.

Un étudiant, plus brave que sage, lève timidement la main.

— Euh… les cours suivants seront-ils orientés pour nous aider à préparer l’examen ?

Harper pivote lentement vers lui, et je ressens presque physiquement le poids de son regard.

— Vous venez de poser la question la plus inutile de la journée, lâche-t-elle avec un rictus qui n’a rien d’amical. Je vais répondre, mais uniquement pour m’assurer que personne d’autre n’aura l’idée de me faire perdre davantage de temps. Non. Les cours vous donneront les bases nécessaires pour être des criminologues compétents. Ce que vous en faites ensuite… c’est votre problème, pas le mien.

Un silence gêné suit sa déclaration. L’étudiant rougit violemment, baissant les yeux sur son carnet.

Je réprime un sourire. Harper est brutale, et son mépris est aussi tranchant qu’une lame, mais il y a une logique dans sa cruauté. Elle vous pousse à bout, vous force à vous débrouiller seuls. C’est insupportable… et terriblement efficace.

— Très bien, conclut-elle. Nous avons terminé pour aujourd’hui. Et souvenez-vous : la vie ne fait pas de cadeaux. Moi non plus.