Au cœur de mon village, mon village au cœur

Je suis un enfant de Lévie en Corse du Sud, enseignant spécialisé à la retraite qui a rêvé durant sa carrière d’un retour à la terre. Cultiver son vrai jardin après avoir cultivé celui de sa philosovie.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

1 603,00 de préventes
58 Contributeurs
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Préventes :
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Objectif : 990,00
Projet abouti !

L’ouvrage que je vous propose est la petite histoire d’un village à travers des anecdotes.
La vie dans les quartiers au milieu du siècle dernier.
Le vécu, le ressenti d’un enfant puis d’un adolescent vivant dans une famille modeste, qui se construisait une vie en observant son monde.
Ce n’est point un reportage mais un témoignage de faits que d’autres ont probablement vécus à leur manière, retenant des aspects, des nuances, différents, mais dont la trame retrace l’essentiel.
A travers ce récit chacun retrouvera des similitudes pour son village comme l’empreinte vestigiale d’un passé récent aujourd’hui révolu.
Laisser une trace, l’âme, la mémoire d’un mode de vie qui n’existe plus.

U spazzinu, le balayeur des rues, la vie de mon père.

Extrait

U scarparu. (Le cordonnier)

Il avait un drôle d’accent, pas l’accent de chez nous, probablement celui d’un coin d’Italie. Les mots rocailleux, le langage lapidaire. Les adultes savaient, sans doute. Nous les enfants, nous nous contentions de porter puis de récupérer les chaussures… « Bonjour… aurevoir, Monsieur Ange ! » C’était la seule conversation possible avec ce taciturne. Il semblait porter en lui tout un passé secret, là-bas dans son pays. Sa silhouette massive et courbée, son pas lent, sa mobilité réduite et le regard sombre trahissaient une mélancolie, la nostalgie d’une autre vie, probablement. Nous ne saurons jamais, l’homme ne se plaignait de rien et ne s’occupait que de chaussures. Il était mécanicien, plus encore, chirurgien des souliers des champs et bottines des villes.
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Dès le couloir de la partie commune, on entrait directement dans son atelier minuscule, de trois à quatre mètres carrés. Il se tenait assis devant la petite fenêtre, ses vieilles lunettes sur le bout du nez lui donnaient un air de Geppetto. Il nous regardait arriver par-dessus ses lorgnons sans dire un mot. Il suffisait de lui tendre les chaussures pour qu’il les inspecte un instant avant de les jeter dans une boîte sous la table de travail. Puis, nous tentions un timide : « C’est pour quand ? », aussitôt fusait : « La sétéman qui vient ! » Invariablement. Il avait cette habitude de toujours dire : « la semaine prochaine », que l’on soit lundi, samedi ou tout autre jour.
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Une odeur forte, mais agréable, d’extrait de pin flottait jusque dans le couloir. Selon le moment et le travail qu’il effectuait, le cirage l’emportait sur la poix. L’endroit était idéal pour donner à un écolier le goût de la description, tous les sens étaient à contribution. Battage du cuir, bric-à-brac d’outils, matière lisse ou granulée, parfums entêtants… de l’ouïe à l’odorat en passant par la vue et le toucher, tout l’être était en éveil. Le goût, était pour lui, l’amour et l’art d’être scarparu (cordonnier)…

Revenir de Versailles enseigner dans l’école de son enfance et retrouver Catherine, encore en activité. Elle me tenait dans ses bras à la maternelle.

 

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.