Basses manœuvres dans les Hauts de France

Je m’appelle Éric Vasseur. J’étais cadre supérieur de pôle des services médico-techniques dans la fonction publique hospitalière. Lors de mon départ à la retraite, j’ai pris la parole et résumé ma vie professionnelle avec beaucoup de dérision.
La directrice de l’hôpital m’a interpellé et m’a demandé si l’envie d’écrire ne m’avait jamais effleurée. Certains collègues qui m’étaient proches, étaient du même avis. Le lendemain, les absents à la cérémonie me demandèrent de leur envoyer mon discours.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir les partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première.

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J’avais écrit ce livre pour ma famille. Cette démarche aurait constitué également un témoignage pour mes enfants et mes petits-enfants… une autobiographie. La crainte qu’ils ne s’ennuient à mourir à la lecture du résumé de ma vie, m’a incité à la broder. J’ai donc réécrit et déformé exagérément des vérités. J’ai changé les noms, les lieux et me suis laissé aller… un roman.
Sauf que les grandes histoires romanesques ne sont pas ma tasse de thé. J’ai donc repris le texte où je me décris comme un psychopathe… presque un thriller.
Mes proches, après lecture, m’ont confié qu’ils n’arrivaient pas à distinguer la réalité de la fiction. Tant mieux. Ils ont affirmé également avoir passé un agréable moment à parcourir le manuscrit. C’est exactement ce que je vous souhaite. Il n’en fallait pas moins pour me décider à tenter une publication. Ce n’est qu’un début. Un deuxième ouvrage est en cours.

Éric est un cadre supérieur. Il a passé une enfance heureuse un peu trop encadrée à son goût, par sa mère. Il la tuera deux fois. Sa vie privée est assez classique, axée sur la famille et les voyages, il semble se fondre dans le paysage. Il monte pourtant de manière cynique, tous les échelons hiérarchiques de la fonction publique hospitalière, sans se préoccuper des obstacles qui obstruent son parcours, en les éliminant systématiquement. À l’aube de sa retraite, alors qu’il pourrait lâcher prise, de nouvelles perspectives s’offrent à lui.

« Il s’agissait de Richard Verbrugghe. Je le toisais. Il pesait, tout mouillé, cinquante kilos et mesurait un mètre soixante.
Après être passés par les coursives et avoir emprunté l’échelle, nous passâmes à l’extérieur sur le pont supérieur.
— T’as le pognon, chuchota-t-il ?
Je sortis l’enveloppe Kraft et lui remis la somme demandée.
— J’ai réfléchi ajouta-t-il. Avec ta promotion, tu as eu une augmentation de trois cents euros par mois et tu as encore trois ans à travailler. Ta plus-value s’élève donc à dix mille euros. Tu me donnes trois cents euros tous les mois en liquide. Avec ça, on sera quitte !
Ainsi, tout recommençait ! Je vis au loin le phare de Portgate, et au-delà, le bassin ouest où ma mère était tombée entre deux bateaux, trente-cinq ans plus tôt, puis plus loin l’immeuble où j’avais poussé Eugénie dans le vide.
Puisque tout était parti de là, tout se finirait ici. Pris d’une rage soudaine, je soulevais Richard avec ses cinquante kilos pas encore mouillés, par le col et le précipitais dans les eaux noires de la mer du Nord, au travers du rideau de flocons de neige, sous un vent mauvais. Toujours ce vent maudit. L’enveloppe Kraft s’envola, plana et disparut après une courte hésitation dans l’écume des vagues. À cinquante-cinq ans je trouvais que j’étais encore en relative bonne forme. Le jour arrivait à peine, le temps était dégueulasse. Comme moi. L’eau devait être à cinq degrés, je pensais qu’au bout de vingt minutes, Richard ne bougerait plus, tétanisé par le froid, lesté par sa redingote.
J’étais devenu “Meurtrier récidiviste, escroc, menteur, corbeau, manipulateur, perfide, opportuniste, faux cul, carriériste, orgueilleux, tordu” »

  • Le budget souhaité

    Mon budget idéal serait de 990 €. La publication nécessite de participer à la correction, la mise en page, l’impression et la commercialisation afin que ce travail de création soit le mieux valorisé possible. Les participations seront réparties de cette manière : – 20 % pour la correction, la mise en page et la création de la couverture ; – 55 % pour l’impression. – 25 % pour la promotion. C’est pourquoi aujourd’hui je fais appel à vous, auteurs, lecteurs, passionnés de lecture ! Votre soutien me sera précieux et c’est pourquoi je vous propose différentes contreparties en échange de votre aimable soutien.