Béni soit Saint-Joseph à la chasse des poux

« J’écris pour donner juste la sensation des choses. Je ne parle pas de moi. J’écris à partir de moi. » C’est sur cette phrase d’Annie Ernaux que j’ai souhaité introduire ce sixième ouvrage. Professeure d’italien, puis journaliste, l’écriture a toujours fait partie de moi. J’écris pour partager, raconter, rappeler, garder en mémoire et permettre aux autres de se souvenir.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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Projet abouti !
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Le thème du livre c’est donc la mémoire. Celle d’un temps pas très éloigné mais néanmoins complètement différent. C’est aussi une façon de célébrer la Corse même si elle n’est jamais nommée dans les pages que j’écris. Elle est toutefois reconnaissable ! La ville, les villages, le clan familial, l’enfance, les départs… L’Italie est proche. Il en est question aussi. Puis il y a la musique, les chansons, les livres, les jours d’été, l’omniprésence de la mer, les traditions. La gourmandise. Souvenirs une fois encore, mais pas seulement. Événements aussi. Qui ont eu lieu. Qui ont laissé des traces et que beaucoup ont oubliés. Ce livre dit la différence. Celle que toute île crée pour qui y vit. Celle que toute île imprime au cœur de ceux qui sont partis… qui se sont absentés pour mieux y revenir. Il dit l’appartenance, la fierté, le deuil. La tragédie. Et puis il est tendresse. Avec son titre déjà, mais cela, c’est une autre histoire. Qu’il faudra découvrir…

Extrait

Au village, à la mort de leurs propriétaires, les maisons ont fermé leurs portes. Tant d’histoires, tant de secrets y palpitent encore. Quelques clichés, souvenirs des moments heureux figés sur du papier jauni où l’encre peu à peu s’efface, sont encore accrochés aux murs. Mais seuls quelques fantômes errants se faufilent parfois, sitôt la nuit venue. Des robinets ont goutté quelque temps laissant une empreinte rouillée sur les carrelages et les faïences. Sur le ciment de la terrasse. L’écho a pris possession des pièces vides, donnant l’impression fugitive d’une présence que nul ne soupçonne. Quelque part un figuier a percé le sol pour s’élancer vers le plafond. Plus haut, toujours plus haut. Avec le temps, les fenêtres se sont entrouvertes, elles battent à tous les vents, elles grincent. Les maisons se lamentent. Leurs balcons se délabrent. Leurs jardins s’ensauvagent…

Au village, il n’y a plus grand monde. L’unique magasin qui portait le nom de son propriétaire accolé au mot « Alimentation » a fermé ses portes. Longtemps on y a tout trouvé. Des pâtes et du riz, des légumes en boîte, des douceurs multiples, des vêtements et des chaussures, des outils, du parfum… longtemps, les  villageois y ont eu leur ardoise et passé leurs commandes. Puis les temps ont changé. Les supermarchés ont affiché d’autres prix, bien moins élevés, éveillé d’autres désirs. L’Alimentation a tenu quelque temps puis elle a baissé son rideau définitivement. Le car qui chaque matin partait pour la ville a cessé de rouler. L’unique taxi en a fait de même. Seule la boulangerie qui dessert plusieurs hameaux est restée ouverte. Et les cafés sont toujours là, lieux de rencontres où quelques vieillards épuisés se regardent mourir et viennent chercher tout au long de l’année un peu de la chaleur qui leur manque tant…

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.