Nouvelles Calédonies, du Temps des Cerises au Temps des Letchis
de Marie-Hélène Lafouge
Chaque famille a ses secrets, ses questions sans réponses. Il a suffi d’un discours politique un 18 mars pour que des mots entendus par inadvertance lorsque j’étais enfant ressurgissent et me poussent à rendre justice à des ancêtres volontairement oubliés. Qui était le paria familial qui me valait des grands-parents maternels nés en Nouvelle-Calédonie, à 17 000 kilomètres de mes grands-parents paternels ? De recherches en découvertes, une histoire s’est révélée, des destins se sont entremêlés pour que je naisse et que je transforme ce droit à l’oubli en devoir de mémoire. Pour mes enfants et leurs descendants, afin que l’amnistie offerte aux Communards ne se transforme pas en amnésie.
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !
Retrouvez Marie-Hélène Lafouge sur Facebook.
Trois femmes, trois destins, trois visions de la Nouvelle-Calédonie. À travers l’histoire française d’une colonie de peuplement au 19e siècle s’enracine une généalogie sur une terre de violence et d’amour.
Alexise est une jeune mère qui vit à Paris au moment du siège de 1870. Elle a quitté ses Ardennes natales pour suivre l’homme qui lui a redonné le goût de vivre après le cataclysme de son veuvage, et tous deux vont vibrer dans le Paris de la Commune avant de connaître la déportation et l’exil.
Marie, patriote alsacienne, assiste à l’annexion de sa région par les Prussiens en 1871. Sa haine de l’occupant et son amour pour François la mèneront sur le chemin des colonies françaises de peuplement, en Algérie tout d’abord puis aux antipodes de la France, en Nouvelle-Calédonie.
Victorine est une paysanne illettrée de la Drôme qui rêve d’émancipation et se soucie peu des guerres et des insurrections qui secouent le pays pendant toutes ces années. À la fois maîtresse et victime de ses choix, elle échoue sur une terre de bagne sur les pas de son mari condamné aux travaux forcés.
Au 19e siècle, la vie des femmes dépendait de leurs maris, et chacune d’elles va suivre une expérience faite de choix restreints mais de volonté déterminée. À la fois roman historique, analyse féministe et récit de résilience, ce livre saura intéresser tous ceux qui espèrent que le destin n’est pas une fatalité mais l’aboutissement d’une détermination inflexible et aussi ceux qui cherchent à comprendre les tensions qui secouent encore la Nouvelle-Calédonie.
Extrait de Nouvelles Calédonies, du Temps des Cerises au Temps des Letchis de Marie-Hélène Lafouge
Le navire est toujours dans la rade quand arrive le premier samedi, jour de lavage du linge. Tous les hommes sont mis en rangs sur le pont et frottent leurs effets dans le baquet planté entre les jambes du prisonnier du rang précédent. Isidore, que son métier d’ébéniste ne prédispose pas pour l’heure aux mêmes facilités qu’Eugène pour exercer son art, se trouve un « bourgeois » qui lui confie son linge en échange de quelques pièces. Avec un peu de chance, ce pécule lui permettra à lui aussi d’acheter un outillage utile. Au début de la semaine suivante, le tapage inattendu de l’approvisionnement en bétail et volailles annonce l’imminence du départ. Bœufs, moutons, cochons, oies, dindes, poules, canards font un vacarme retentissant jusqu’à l’enclos où ils sont enfermés dans l’attente de l’appareillage et de leur funeste destin.
Enfin, le bateau se met en route pour atteindre les parages du fort de Quelern. Un petit escorteur de la même taille que celui qui avait fait la navette depuis la citadelle de Saint-Martin de Ré s’approche de L’Orne avec d’autres condamnés de la Commune, environ deux cents hommes qui sont descendus dans la batterie basse. En se glissant à côté des sabords, Eugène cherche à voir ce fort où son frère de lutte, Alexandre Roussel, a été envoyé avant d’être expédié, lui aussi, de l’autre côté de la terre. Mais le bateau est trop loin de la presqu’île, et il ne distingue rien au-delà des falaises que la mer attaque de ses lames écumeuses.
Le 15 janvier, la vapeur est mise en pression pendant de longues heures, la frégate pivote sous un crachin fin et pénétrant et les voiles sont hissées sur les mâts. Après la Danaë, la Guerrière, la Garonne et le Var, le cinquième convoi de déportés prend la mer pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie.
Contreparties
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Une dédicace en avant-première
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Une dédicace en avant-première
- Le livre en format numérique
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Une dédicace en avant-première
- Un second exemplaire à offrir à la personne de votre choix
- Le livre en format numérique
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Une dédicace en avant-première
- Deux autres exemplaires à offrir aux personnes de votre choix
- Le livre en format numérique
- Un remerciement spécial au contributeur en couverture du livre
- Une rencontre avec l'auteure
-
Les étapes de la création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente.
*selon votre accord